Le  président du Nigéria, Muhammadu Buhari, n’est pas du tout gentil. A l’issue de la 57è session ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, tenue le 7 septembre à Niamey, il a prononcé un discours dans lequel il « félicite ceux parmi nous qui ont résisté à la tentation du 3è mandat.» Et les autres ? Non mais, il nous met mal à l’aise là. C’est comme cela qu’on ferme la porte au nez des grands frères. Un extrait de l’allocution du président nigérian :

«Il est important qu’en tant que dirigeants de nos États membres de la CEDEAO, nous respections les dispositions constitutionnelles de nos pays, en particulier sur la durée du mandat. C’est un domaine qui génère des crises et des tensions politiques dans notre sous-région. Dans l’état actuel des choses, les défis auxquels la sous-région est confrontée sont énormes; des questions socio-économiques aux questions de sécurité, la sous-région de la CEDEAO ne peut donc pas se permettre une nouvelle crise politique, sous couvert d’allongement foncier. Je nous exhorte tous à résister à la tentation de chercher à nous perpétuer au pouvoir au-delà des dispositions constitutionnelles.

Je félicite ceux parmi nous qui ont résisté à de telles tentations, car ils seront considérés comme des Amodèles exceptionnels dans leurs pays respectifs et dans la sous-région dans son ensemble. Cet appel à la retenue est lié à la nécessité de garantir des élections libres, justes et crédibles. Cela doit être le fondement de la démocratie dans notre sous-région, tout comme la nécessité d’adhérer à l’État de droit….»

C’est pour éviter de telles foutaises que la Guinée avait vivement souhaité succéder au Général Mohammadu Buhari à la présidence de cette CEDEAO en juin 2019. Mais, les crétins n’ont rien voulu comprendre. En guise de fair-play, nous avons même envoyé Kiridi Bangoura et Dr. Mohamed Diané à Niamey pour féliciter le nouvel élu, le Président Issoufou. Voilà ce qu’ils disent maintenant. D’ailleurs, même à l’époque, ils parlaient de 3è mandat en Guinée, mais nous, on s’en fout !