Lors de la 57è session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de la CEDEAO, tenue à Niamey ce 7 septembre, il n’a pas été question que du blabla habituel. Les chefs d’Etat devaient discuter de la situation politique et sécuritaire dans la sous-région, notamment au Mali, la riposte à la pandémie de Covid-19; le rapport intérimaire sur l’état de la communauté, la situation financière et le programme monétaire de la CEDEAO.
Le prési Alpha Grimpeur a boudé, préfèrant se faire représenter par son ministre des Affaires étranges, Mamadi Touré. Comme si le Grimpeur savait déjà ce qu’il se tramait là-bas. En fait, Muhammadu Buhari du Nigeria a taclé les apprentis dictateurs, leur demandant de respecter le principe de l’alternance : « Il est important qu’en tant que dirigeants de nos différents États membres de la Cedeao, nous respections les dispositions constitutionnelles de nos pays, notamment en ce qui concerne la limitation des mandats. C’est un domaine qui génère des crises et des tensions politiques dans notre sous-région ».
Pour le Prési du puissant Nigeria, les appels à la retenue, sont liés à la nécessité de garantir des élections libres, justes et crédibles.