On ne le sentait pas venir, mais Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou avait pourtant pu mobiliser la somme de 800 millions de francs glissants pour se porter candidat à la sélection pestilentielle du 18 octobre prochain, sous les couleurs du parti UDRP, Union démocratique pour le renouveau et le progrès. Il ambitionnait aussi de détrôner le Prési Alpha Grimpeur, éternel candidat à sa propre succession. Mais son rêve a été vite cassé ce mercredi fatidique du 9 septembre, par la Basse-cour constitutionnelle. Les juges ont décidé qu’Edouard Kpoghomou ne remplit pas les conditions pour prendre part au scrutin du 18 octobre. Au lendemain de cette décision, le futur ex-candidat se pose des questions : «Nous sommes en train de chercher à comprendre ce qui s’est passé, mais jusqu’à présent, on ne nous a notifiés ni par écrit ni même par un coup de fil. Nous sommes en train de réunir les éléments qui vont nous permettre de riposter». Mais, il soupçonne déjà le pouvoir de vouloir l’écarter de la course à la présidentielle pour s’ouvrir une voie royale dans la région forestière. «Je crois que monsieur Alpha Condé a peur de notre candidature. Il a peur parce que la Guinée-Forestière est un bastion qui semble être crucial dans son calcul politique. Il était toujours basé sur cette région. Etant donné que ma candidature est soutenue par la diaspora forestière, toute la région était en ébullition, puisque cela pose un problème énorme en ce qui concerne les calculs politiques de monsieur Alpha Condé, ils sont obligés de trouver d’autres moyens».
Depuis l’invalidation de sa candidature, les commentaires vont bon train. Les mauvaises langues affirment qu’Edouard Zoutomou KPoghomou a été recalé pour des raisons de santé. Faux, rétorque l’intéressé : «Tout ce qu’on raconte, ce ne sont que des histoires, c’est simplement pour amuser la galerie. Moi, je n’ai pas présenté de bulletin, il n’y a pas eu de prélèvement. Il y a eu des examens auxquels on ne s’attendait pas, mais il n’y a pas eu de prélèvement de quoi que ce soit. On n’a pas fait des prélèvements de sang, d’urine ou des selles, alors que pour connaitre l’état de santé d’une personne, il faut forcément des examens». Peut-être que le collège médical connaissait d’avance les résultats du candidat malade. Ils l’ont vu marcher pour entrer dans la salle, non ? C’est largement suffisant.
Le parti étudie actuellement avec ses avocats la démarche à suivre après cette déconvenue.
Yacine Diallo