Il est sorti de prison le 20 août dernier. Oumar Sylla dit Foniké Menguè, responsable antennes et mobilisation du FNDC était incarcéré pour communication et divulgations de fausses informations, notamment pour menaces de violence ou mort par la mise à disposition d’autrui d’informations de nature à troubler la sécurité publique. Une procédure qui aurait été orchestrée, selon l’accusé, par le parquet de Dixinn et exécutée par des agents de la Police judiciaire. Ces derniers ont interpellé Oumar Sylla devant son domicile au mois de mai dernier. Mécontent du traitement qui lui aurait été réservé pendant sa détention, Foniké Menguè envisage à son tour, une plainte contre le commissaire Aboubacar Fabou Camara, le directeur national de la police judiciaire : « Je n’ai pas été kidnappé et jeté en prison pendant plus de 4 mois parce que j’étais en conflit avec la loi. J’ai été mis en prison parce que j’étais opposé au 3e mandat. Malgré ma libération, on refuse de me restituer mes deux téléphones, ils sont bloqués au tribunal de Dixinn. Je suis en train de voir avec les avocats comment porter plainte contre le commissaire Fabou Camara puisque c’est lui qui m’a kidnappé ».
Oumar Sylla estime que ses droits ont foncièrement été violés, particulièrement les jours qui ont suivi son incarcération. Il considère Fabou Camara comme l’un des responsables, avec le pro-crieur de la roue-publique de Dixinn, de cette situation : « Fabou Camara m’a foutu d’abord dans la villa 40 ou 44, j’ai été amené là-bas encagoulé. A un moment donné, même si je voulais aller aux toilettes, j’y allais avec la cagoule. On me prend pour m’emmener à la sûreté où j’ai passé trois nuits dans un petit violon. Ils me renvoient à la DPJ, ensuite au parquet de Dixinn avant de me mettre sous mandat de dépôt. Pour tout cela, je suis en train de voir avec mes avocats comment porter plainte contre monsieur Fabou Camara. Pour lui montrer que la Guinée est un pays de droit et que la loi est une règle obligatoire que tout le monde doit respecter. Je suis également en train d’étudier le cas du procureur ». Une procédure qui, si elle est enclenchée, aura sûrement du mal à prospérer, du moins tant que ces deux personnalités sont à leurs postes.
Yacine Diallo