Double malheur au Mali ! L’ancien président de la République, Moussa Traoré, est décédé ce mardi 15 septembre, à l’âge de 84 ans. Pendant que la famille éplorée, accompagnée de proches et de nombreux autres Maliens pleurent au pays, le CNSP, la junte militaire qui a renversé ce prédateur d’IBK le 18 août, est allé s’agenouiller devant les néo-colonialistes africains de la CEDEAO à Accra, au Ghana, afin d’étudier les voies les meilleures pour empêcher le peuple malien de goûter aux délices de la vraie liberté, acquise par l’alternance démocratique.
Moussa Traoré est né le 25 septembre 1936 à Sébétou dans la région de Kayes. Il a participé au coup d’État qui a renversé le président Modibo Keïta en novembre 1968. Il devient président du Comité militaire de libération nationale, puis président de la République le 19 septembre 1969. Toutes les activités politiques sont alors interdites. Un régime policier est mis en place sous la direction du colonel Tiécoro Bagayoko. Celui-ci mène la vie dure aux Maliens qui ne savaient même plus où donner de la tête.
En 1971, il accuse son Premier ministre, Yoro Diakité, de tentative de coup d’Etat et le fait incarcérer à la prison de Taoudeni où il meurt deux ans plus tard de mauvais traitement.
Le 22 mars 1991, une manifestation à Bamako composée de milliers d’étudiants est réprimée par les armes, faisant une centaine de morts. Le 26 mars 1991, un coup d’État militaire mené par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré, renverse Moussa Traoré. Le Comité de transition pour le salut du peuple est mis en place avec le colonel Touré à sa tête. Le 21 mars 2012, surgit le capitaine Sanogo pour renverser ATT. Le 18 août 2020, c’est l’équipe du colonel Goita qui renverse IBK pour prendre le pouvoir et former le CNSP, le comité national pour le salut du peuple.
Comme le pouvoir civil a pris goût à la dictature en Afrique, c’est toutes les institutions régionales et sous régionales du continent qui se donnent la main pour barrer la route à la démocratie et à l’alternance. La CEDEAO fait des mains et des pieds pour agenouiller les militaires maliens et les empêcher d’établir une transition apte à libérer le pays du joug des prédateurs néo coloniaux d’Afrique de l’Ouest. A la tête desquels Alpha Condé et Alassane Ouattara.
Aussi, quand mourait à Bamako 15 septembre 2020 le Général Moussa Traoré, la junte malienne était-elle convoquée à la réunion au sommet de la CEDEAO à Accra pour la formation d’un gouvernement docile, dans la droite ligne de la filouterie en vigueur dans la sous-région. Fort de l’embargo imposé au Mali, la CEDEAO tente d’imposer au peuple malien une junte militaro-civile à sa dévotion. Puissent le Mali et les Maliens y opposer leur résistance légendaire !