A mesure que la présidentielle du 18 octobre approche, les langues se délient. De nombreux partis politiques opposés à un 3e mandat pour Alpha Condé, l’UFDG en tête, ont choisi de prendre part à ce scrutin. Certains revirements sont diversement interprétés dans les QG des formations politiques.

De création récente, le Mouvement Alliance pour la Démocratie ( MAD), n’est pas resté en marge. Ce lundi 7 septembre, les responsables de cette formation se sont prononcés sur la situation politique du bled, notamment le dilemme dans lequel se trouvent les partis politiques membres du FNDC. Alpha Baldé, le président du parti, appelle les forces politiques de l’opposition à ne pas affronter le Grimpeur en rangs dispersées : « Nous sommes un parti de proposition, de solution. Notre spécialité, c’est de résoudre les problèmes. Tout parti politique a pour vocation la conquête et l’exercice du pouvoir. Actuellement, il y a deux groupes qui se disputent. Le premier, c’est le groupe de la continuité ; le second, celui de l’alternance et du changement. Nous nous inscrivons dans cette dernière dynamique. Ce serait une erreur fatale de boycotter ces élections. Mais aller en rangs dispersés serait un suicide politique ».

Le Prési du MAD, favorable à une candidature unique, demande à ses pairs de l’opposition de mettre leur égo de côté, trouver un candidat neutre, quitte à aller puiser ailleurs.  « Il faut mettre en place un collectif de l’alternance pour le changement. Ce n’est pas obligatoire que le candidat unique soit leader d’un parti politique. Il peut être de la société civile, il peut être un religieux. Il suffit juste qu’il soit un patriote, conscient et responsable ». Il propose également une courte période transitoire définie par les membres de ce collectif pour permettre à celui qui serait élu « d’évacuer les contentieux autour de la problématique du fichier, de remettre en place les institutions républicaines. Au bout d’un an, il organisera des élections libres, crédibles et transparentes ».

Alpha Baldé annonce d’ores et déjà que son parti ne prendra pas part à cette élection dans les conditions actuelles.

Yacine Diallo