Ecroué à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie bientôt depuis 4 mois, Saïkou Yaya Diallo, responsable des affaires juridiques du Front national pour la défense de la Constitution pourrait être fixé sur son sort dans les jours à venir. Le pourvoi en cassation introduit par le pro-crieur gênant à la Basse-cour suprême dort depuis des semaines dans les tiroirs. Le dossier de l’activiste connait une avancée majeure. L’instruction pilotée par le parquet de Dixinn se trouve clos. Saïkou Yaya Diallo est renvoyé devant le tribunal de première instance de Dixinn pour injures et menaces à l’encontre d’une dame des sévices des renseignements généraux, de celle-là qui avait été arrêtée, soupçonnée d’infiltrer une réunion du FNDC au siège du PADES. Les avocats (sans vinaigrette) de Saïkou Yaya se battent désormais pour faire inscrire le procès au rôle d’audience : «C’est quand même une avancée parce qu’il ne reste plus que le procès. Il viendra démontrer son innocence, nous menons les démarches, mais nous restons sereins » déclare Me Thierno Souleymane Barry.

Malgré ce rebondissement, le FNDC projette un sit-in, la semaine prochaine, devant le mystère de (l’In) justice, pour protester contre le sort réservé aux opposants au 3e mandat : « Nous ne nous occupons pas de ces questions-là, nous nous occupons du droit. Tout ce qui est sit-in et autres cela relève de leur domaine » botte en touche Me Thierno Souleymane Barry.

Saïkou Yaya Diallo a été arrêté la matinée du 21 mai, en route pour son bureau. Les farces de l’ordre, mécontentes de l’arrestation de l’espion, étaient  tombées à bras raccourcis sur Saïkou Yaya Diallo, avaient  gardé celui-ci une semaine à la DPJ avant de le transférer à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie.

Quelques semaines après son emprisonnement, ses avocats ont introduit un recours portant sur une remise en liberté. Après examen, la présidente de la chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel a accédé à la requête, en plaçant Saïkou Yaya Diallo seulement sous contrôle judiciaire. Le pro-crieur gênant a refusé de  faire exécuter la décision. Les avocats ne se sont pas arrêtés là, ils ont porté l’affaire devant le TPI de Kaloum, demandant au juge des référés de confirmer l’ordonnance de mise en liberté rendue par la Basse-cour d’appel, ce que ce dernier va faire. Mais le pro-crieur gênant a une nouvelle fois refusé. Il a plutôt préféré se pourvoir en cassation pour demander l’annulation de cette ordonnance de mise en liberté.

Yacine Diallo