Jeudi 10 septembre sur France24, Mohamed Ould Abdel Aziz, l’ancien président de la Mauritanie, a révélé que certains de «ses amis chefs d’Etat» lui avaient demandé de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir. Rien de moins. Heureusement qu’il avait la tête sur les épaules, l’amour de la patrie au fond du cœur, la justice et l’Etat de droit à fleur de peau. Aussi, n’a-t-il pas accepté le conseil des assassins. «J’avais la possibilité de faire un coup d’Etat constitutionnel avec mes 102 députés. Je l’ai refusé. Je n’ai jamais voulu faire un troisième mandat. Donc, pourquoi ferai-je un coup d’État alors que j’avais la possibilité juridique de changer la constitution avec l’appui de plus de 102 députés …Il est vrai que certains de mes amis Chefs d’Etat me l’ont souvent demandé ; ils ont même insisté pour que je fasse un 3ème mandat. Mais j’ai refusé. J’ai préféré respecter la constitution de mon pays dans lequel, j’ai incrusté la démocratie».
Mohamed Ould Abdel Aziz ne cite pas de noms, mais l’ombre de dictateurs masqués comme Alassane Ouattara et Alpha Condé ne tardera ‘à surgir pour illustrer la dénonciation de l’ancien chef de l’État mauritanien. «L’ancien homme fort de la Mauritanie a fait la révélation sur France24 hier, jeudi 10 septembre. Ce qui va encore relancer le débat sur le 3ème mandat qui fait rage dans la sous-région avec notamment les cas de la Cote d’Ivoire et de la Guinée. Le Sénégal étant sur la liste d’attente.» Quant aux braves populations du Mali et les généraux de l’armée qui les écoutent, elles ont pris les devants pour régler le sort d’IBK. Aux Guinéens et aux Ivoiriens de jouer. «C’est là on voit l’homme,» dit-on souvent sur la Lagune Ébrié. Par ailleurs, l’ancien Chef de l’Etat de la Mauritanie a qualifié toutes les accusations à son encontre, et notamment celle selon laquelle il aurait tenté de vendre une île mauritanienne au Qatar d’”histoires créées de toutes pièces”. Il assure, dans un entretien accordé à France 24, “tout assumer” de sa présidence. Mohamed Ould Abdel Aziz, a indiqué être plutôt la cible d’une “vendetta politique” menée par le régime de son successeur et ancien bras droit, Mohamed Ould Ghazouani.