Faute d’avoir pu faire acte de candidature à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre, Laurent Gbagbo est en train de susciter la polémique au sein de la CEDEAO. Selon Africa Intelligence, le traitement à lui infligé par le Gouvernement Ouattara suscite un certain malaise au sein des présidents de la Cedeao. Le troisième mandat en est un autre. Le séjour de l’ancien chef de l’État ivoirien à La Haye n’a pas pu effacer tous les bons sentiments que certains chefs d’État de la CEDEAO gardent de Laurent Gbagbo. Le respect qui lui est dû ne s’est pas définitivement estompé. La non-délivrance d’un passeport ivoirien à Gbagbo, en dépit de ses demandes répétées, a été perçue comme un acte d’humiliation à l’encontre de celui qui a été à la tête de l’Etat pendant près de dix ans. Dans ce contexte, une initiative quelque peu folle aurait émergé ces derniers jours dans deux capitales ouest-africaines : la fourniture imminente d’un passeport diplomatique d’un pays membre de la Cedeao à l’ex-président ivoirien. Un projet qui pourrait in fine permettre à Laurent Gbagbo de rentrer à Abidjan en transitant par un pays de la Cedeao. L’hypothèse ne manquerait pas d’accentuer encore un peu plus les divisions au sein de l’organisation panafricaine. Gbagbo, diviseur de la CEDEAO, il y en a qui ne demandent que cela.