Une équipe du Fonds monétaire international a mené une mission virtuelle du 23 septembre au 23 octobre 2020 en Guinée sur les cinquième et sixième revues combinées du programme de politiques économiques et financières de la Guinée, appuyé par un accord de Facilité élargie de crédit de trois ans.
Mme Clara Mira, cheffe de mission du FMI indique qu’un accord a été trouvé pour favoriser une croissance inclusive plus forte et généralisée et à réduire la pauvreté tout en préservant la stabilité macroéconomique. «La performance au titre du programme appuyé par la FEC par rapport aux objectifs de fin décembre 2019 a été satisfaisante, tandis que certains objectifs de fin juin 2020 n’ont pas été atteints, en raison de l’impact de la pandémie et des mesures de riposte nécessaires qui en ont résulté. L’économie a progressé de près de 6% en 2019 et est en train de montrer une résilience inattendue en 2020, soutenue par une activité minière dynamique. En conséquence, la croissance globale devrait dépasser 5% cette année, bien que le secteur non minier ait été gravement touché par la pandémie. L’inflation globale devrait revenir à un chiffre d’ici la fin de l’année, après avoir dépassé 10% plus tôt en raison de l’augmentation des prix des produits alimentaires et des frais de transports liée à la Covid-19. En raison des dépenses du plan de riposte Covid-19, le solde budgétaire de base a accusé un déficit de 1,1% du PIB à fin août 2020. Les réserves internationales brutes ont été maintenues à 3,8 mois de couverture des importations ».
Pour Dame Mira, l’économie rouvre progressivement après le Covid-19 et qu’il est essentiel de mobiliser des recettes fiscales supplémentaires, en particulier dans le secteur minier et de réduire « progressivement les subventions d’électricité non ciblées pour créer un espace budgétaire permettant d’accroître les investissements publics pour soutenir la croissance à moyen terme. Les filets de sécurité sociale devraient être renforcés davantage pendant et après la pandémie pour réduire la pauvreté et protéger les plus vulnérables. La viabilité de la dette devra être préservée en maintenant une stratégie d’emprunt prudente».
Elle appelle à poursuivre le renforcement des réserves internationales de change et une plus grande flexibilité du taux de change : «Le maintien d’une politique monétaire prudente sera essentiel pour contenir l’inflation et une gestion plus active des liquidités permettra d’atteindre les objectifs de politique monétaire. Faire progresser les réformes pour améliorer la gouvernance et le climat des affaires soutiendra le développement du secteur privé et une croissance inclusive ».
Sauf que le communiqué a précisé que les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas à ceux du Conseil d’administration de l’institution. Ce programme vise à préserver une stabilité macroéconomique et à favoriser une croissance plus élevée, plus inclusive et durable.
Oumar Tély Diallo