La crise postélectorale que vit la Guinée depuis le lendemain de l’élection présidentielle se fait sentir sur le panier de la ménagère. Dans la ville de Kankan, les prix de plusieurs denrées de première nécessité ont connu une hausse dans les différents marchés. Le riz, la farine, le sucre et l’oignon ainsi que l’huile ne se vendent plus à leur prix d’antan.
Ces denrées très prisées s’offrent à un prix élevé. Le sac de riz de 50 Kg qui se vendait à 335 000 francs glissants avant le scrutin du 18 octobre, se vend désormais à 350 000 francs glissants, soit une hausse de 15 000 fg. Un vendeur de riz au carrefour Lambert a confié, hors micro : « On vendait le sac de riz à 335 000 fg, mais maintenant à cause de la crise, on l’achète chez les grossistes à 345 000 fg, avec les frais pour le transporter à nos boutiques, nous le revendons à 350 000 fg. Donc, nous ne gagnons pas plus de 4 000 francs de bénéfice par sac, » a-t-il affirmé.
Le sac de sucre ou de farine se négocie à 400 000 fg, et varie selon les magasins de vente. Le bidon d’huile d’arachide de 20 litres se vendait avant la crise à 245 000 fg, il s’offre aujourd’hui à 275 000 fg. « Avant la crise, le bidon d’huile se vendait entre 240 000 et 245 000 fg ; actuellement, nous le revendons à 275 000 fg, parce que les routes sont encore bloquées » témoigne un autre commerçant.
Le prix du sac d’oignon a aussi connu une augmentation. Selon un commerçant, avant la crise, le sac se négociait autour de 180 000 fg, maintenant il est vendu à 230 000 fg, voire 250 000 fg, en fonction des vendeurs. Le kilo de viande qui coûtait entre 30 000 fg et 35 000 fg se vend entre 35 000 ou 40 000 fg, à la boucherie.
Si d’aucuns affirment que la miche de pain se revend à 7 000 fg, un constat révèle qu’elle s’achète plutôt entre 2 500 fg et 3 000 fg, selon les points de vente. Quant au car-brûlant, le litre d’essence est vendu à 9 000 fg à la station et 10 000 fg dans le marché noir.
A. Sylla, depuis Kankan