La situation sociopolitique qui prévaut dans notre bled inquiète plus d’un Guinéen. Les agissements des politicards et leurs discours ne concourent pas au renforcement du tissu social. Par conséquent, nombreuses ONG et coalitions internationales soucieuses du respect des droits et libertés fondamentaux de par le monde, appellent à agir afin de préserver les valeurs démocratiques. Le 7 octobre, huit coalitions d’Afrique francophone pour la CPI (Cour pénale internationale) ont alerté la pro-crieure, Fatou Bensouda, sur la situation qui prévaut en Guinée. Il s’agit, entre autres, de la Coalition burundaise pour la CPI, la Coalition centrafricaine pour la CPI, la Coalition guinéenne pour la CPI, la Coalition ivoirienne. Elles se disent «préoccupées par la crise socio-politique» que connaît la Guinée ces deux dernières années.
«C’est dans ces conditions que les guinéens ont commémoré les onze ans des douloureux massacres du 28 septembre 2009, affaire qui est en examen préliminaire au niveau de la CPI. Depuis l’ouverture de la campagne électorale pour l’élection présidentielle prévue pour le 18 octobre 2020, les discours d’ethnocentrisme, de régionalisme et de haine tenus par les différents candidats et leurs militants respectifs ont occasionné des violences sur presque toute l’étendue du territoire national, ayant occasionné encore des morts, des blessés et des dégâts matériels importants», a indiqué le courrier.
Pour toutes ces raisons, les Coalitions de l’Afrique francophone pour la Cour pénale internationale, exhortent la pro-crieur près la CPI, à lancer un «avertissement ferme» à tous les candidats et acteurs politiques guinéens de ne pas commettre des crimes pouvant entraîner leur responsabilité, tant devant les juridictions guinéennes que devant la Cour pénale internationale.
Les coalitions ont rappelé que l’actuelle crise a pour origine le changement de la Constitution du 7 mai 2010 et la candidature à un troisième mandat du Prési Alpha Grimpeur. Elles ont précisé que cette volonté effréné de rester au pouvoir a entraîné de graves violations des droits de l’homme par les forces de l’ordre, entrainant des pertes en vies humaines, de blessés, d’arrestations, de détentions illégales et déportations dans des camps militaires, des dégâts matériels considérables.
Yaya Doumbouya