Les gens se rendent de plus en plus compte que ‘’seule la lutte libère’’ dans notre pays démon-crac-tique. Après que les étudiants ont arraché du goubernement la réduction du coût des transports au mois de septembre dernier au terme d’une manif sur les campus, voilà un autre collectif d’étudiants qui réclame l’amélioration de ses conditions d’études. Dans un mémorandum en date du 5 octobre, adressé au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, des étudiants ont demandé une augmentation de leurs bourses d’entretien. Selon le mémo, leur pécule qui oscille entre 95 000 et 110 000, ne couvre point les besoins en termes de documentation, de transport… Au nombre des maux, le mémo cite les difficultés d’accès aux TIC, le manque de moyens matériels et financiers permettant de faire des recherches. Ils ont aussi déploré le souci lié au transport, au logement, la hausse des prix des supports de cours «dont l’achat est généralement obligatoire» et la pauvreté des rares bibliothèques universitaires.
«Comparativement aux pays voisins, comme le Mali et le Sénégal, les pécules des étudiants varient entre 35 000 et 40 000 Fcfa par mois, une somme qui avoisine les 600 000 Gnf. Ce qui est loin d’être le cas chez nous, en République de Guinée où les étudiants ne reçoivent que 105 000 GNF au maximum par mois, disponibles par trimestre et généralement en retard », regrette le collectif. Les étudiants recommandent une augmentation des bourses d’entretien, qui leur permettra de couvrir «le minimum de nos besoins liés à l’enseignement, afin d’améliorer la qualité de l’enseignement guinéen.»
Pour appuyer son argumentaire, le collectif a décrit dans le mémo, en premier lieu, l’augmentation du taux d’inflation de 2010 en 2019, «d’où la nécessité d’augmenter les pécules des étudiants qui restent cependant constants ». Et en deuxième et dernier lieu, l’exemple des dépenses mensuelles effectuées par un étudiant «qui sont supérieures de beaucoup» à sa bourse d’entretien mensuelle. Que cela tombe dans de bonnes oreilles !
Yaya Doumbouya