Après l’Union européenne et la France qui s’interrogent sur la transparence de la remontée des procès-verbaux et le décompte final du scrutin du 18 octobre, les Etats-inouïs d’Amérique se disent «préoccupés» du «manque de transparence dans la compilation des votes et les incohérences entre les résultats annoncés et les résultats des procès-verbaux (PV) des bureaux de vote».

A l’issue du vote, Alpha Grimpeur a été déclaré provisoirement élu dès le premier four par la Commission électorale nationale indépendante avec 59,5% des suffrages contre 33,5% pour son principal adversaire La Petite Cellule Dalein Diallo qui continue de revendiquer la victoire, dénonce «une substitution des résultats» et compte faire un recours auprès de la Cour constitutionnelle.

Le pays de l’Oncle Sam, dans sa déclaration publiée mercredi soir, exhorte «toutes les parties à résoudre pacifiquement les différends électoraux à travers des institutions établies et non partisanes et d’un dialogue ouvert à tous.» Lisez plutôt !

Déclaration sur l’élection présidentielle en Guinée

«Les États-Unis prennent note de l’annonce par la Commission Électorale Nationale Indépendante guinéenne des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 18 octobre. Nous sommes préoccupés par les questions soulevées par les observateurs électoraux et la société civile sur le manque de transparence dans la compilation des votes et les incohérences entre les résultats annoncés et les résultats des procès-verbaux (PV) des bureaux de vote. Nous exhortons toutes les parties à résoudre pacifiquement les différends électoraux à travers des institutions établies et non partisanes et d’un dialogue ouvert à tous. 

Les États-Unis condamnent la violence et les violations signalées des droits de l’homme en marge des élections du 18 octobre. Nous exhortons les autorités à enquêter immédiatement sur les allégations de recours excessif à la force par les forces de sécurité et à garantir la justice pour les victimes de violence et la responsabilité des coupables. Nous exprimons nos condoléances aux familles des victimes et souhaitons un plein rétablissement aux blessés. 

Nous réitérons notre soutien aux efforts diplomatiques de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Nations Unies. Nous exhortons tous les dirigeants et citoyens guinéens à travailler ensemble pour renforcer la démocratie du pays et protéger les droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et de réunion pacifique.»