Le 2 octobre à Kankan et à Siguiri, des incidents ont opposé des militants du RPG arc-en-ciel à ceux de l’UFDG. Bilan, plusieurs blessés et des dégâts matériels. Des banderoles et autres affiches de l’UFDG ont été décrochés et détruits. C’est le mouvement de soutien ‘’An Toun Baalon’’ (Si on savait), qui a été attaquée. «On était assis ici dans notre QG, brusquement, nous avons vu une voiture remplie de personnes se diriger vers nous, c’était des militants du RPG. Quand ils sont venus, ils nous ont aussitôt attaqués. Ils ont démoli notre hangar, une télé, des radios et des chaises ont été emportées, d’autres objets ont été détruits, une personne a été blessée. On était obligé de prendre la poudre d’escampette pour nous sauver. Si on adhère à un parti politique qu’on aime, ce n’est pas un crime ça, il faut que les autorités se lèvent pour faire quelque chose maintenant», explique Bangaly Kaba, prési du mouvement. Il accuse un certain Moussadjan Condé, le secrétaire gênant du syndicat des transporteurs de Kankan et membre du Rpg arc-en-ciel, d’être derrière l’attaque : «Ce sont les militants du RPG arc-en-ciel qui nous ont attaqués, conduits par Moussadjan Condé qui était dans sa voiture. Il a envoyé ses petits pour nous attaquer. Moi, je me demande si adhérer à un parti politique en Guinée est un délit ou une infraction. C’est nous qui avons fait notre choix en disant que nous sommes avec l’UFDG. Mais pourquoi un autre parti peut venir nous attaquer ? »
Un peu plus au nord, notamment dans la préfecture de Siguiri, des incidents similaires ont aussi éclatés, mettant aux prises des militants du Rpg et ceux de l’UFDG. Des sympathisants du premier se sont attaqués aux installations de campagne du second.
«Nous avons appris que notre village a contacté Cellou Dalein Diallo au compte de la campagne présidentielle. Mais, cela est faux ! Si jamais Cellou vient ici, ou tente même de passer par Kinièbakoura, nous allons nous attaquer à son véhicule», fulmine Karinka Traoré, responsable du Rpg dans le coin. Selon nos informations, il menace les militants locaux de l’UFDG et leurs biens. «On a envoyé des motos dans certains secteurs, nous recherchons toutes ces motos et on va les brûler», écrit Guinéematin. Le 30 septembre, des violences ont également opposés des militants du parti au pouvoir à ceux de l’Union des forces démocratiques de Guinée à Faranah. Il y a eu un mort, des boutiques et magasins saccagés.
Yaya Doumbouya