Le centre de vote à l’école franco-arabe Missira, Commune de Ratoma, abrite une dizaine de bureaux de vote. Tous ont ouvert à l’heure, à l’exception du bureau No 5 où le président est venu très en retard. Les votants de ce bureau ont dû patienter, le temps que les choses se mettent en place pour démarrer le vote.
De leur côté, les représentants de l’opposition ont relevé d’énormes manquements. Barry Mamadou Laho est superviseur au compte de l’UFDG : « Nous avons nos délégués dans les bureaux de vote, mon rôle est de m’assurer que tout se passe normalement : s’il y a le matériel électorale, si le vote a commencé à l’heure etc. Le vote a démarré à l’heure, mais nos délégués n’ont pas vu les PV, ce n’est pas encore venu. Et là, nous sommes en train de remonter cela au niveau du parti ».
Diallo Abdoulaye de l’UFDG abonde dans le même sens : » On a constaté qu’il n’y a pas de scellés. Il y a aussi des gens qui sont sur la liste définitive, pas sur la liste d’émargement. Ils ont pourtant leurs cartes d’électeurs. Nous sommes en train de contacter le commissaire de Yattaya pour lui expliquer le problème et demander la solution. Normalement, ceux-ci doivent voter, ils sont sur la liste et détiennent les cartes ».
Les présidents des bureaux de vote ont refusé tout commentaire : « Il nous est interdit de parler aux médias pour le moment » nous balance le président eu bureau de vote no 3.
Soif d’alternance
Les citoyens, eux , votent et espèrent une alternance pour améliorer les conditions de vie du populo. MBemba Camara dit avoir voté sans problème. » J’ai eu de la chance, mon bureau de vote n’était pas bondé, suis venu le matin et j’ai voté tranquillement. Que le meilleur gagne. J’attends de mon candidat, s’il est élu, qu’il travaille pour le bien de la Guinée, je veux que la Guinée soit un paradis terrestre. J’attends beaucoup d’amélioration dans tous les domaines. Ça doit bouger sur toute la ligne ».
Mohamed Yaré Diallo vote pour l’alternance. « s’il y a alternance, je veux que le président élu travaille sur l’éducation, qu’il améliore l’éducation. Ensuite, la réconciliation nationale, il y a trop d’ethnocentrisme. Je vote pour qu’il y ait changement ».
En attendant que ces problèmes soient réglés, les citoyens affluent, parmi eux, des perdus, ils ne savent pas où voter et comment voter. Alors, des volontaires se sont improvisés guides et les orientent. D’autres leur montrent comment voter carrément, alors que la campagne est déjà finie.
Oumar Tély Diallo