Le 27 novembre en conférence de stress à Cona-cris, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a retroussé les manches pour faire le poing sur la pandémie de Covid-19 dans notre bled. Certains pays, notamment européens, sont aux prises avec la deuxième vague du coronavirus. En Guinée, l’ANSS a mis en place plusieurs stratégies afin de contrecarrer la propagation du virus, mais jusqu’à nos jours, la pathologie circule. Dr. Sakoba Keïta, le directeur de l’ANSS, a déclaré que «nous devons prendre ensemble des dispositions pour que notre pays ne connaisse pas une deuxième vague. C’est ce qui a justifié l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de recherche active couplée à la sensibilisation…» Cette stratégie de recherche active, estime-t-il, a porté ses fruits et a permis de réduire le taux de positivité à 1,9%. Avant la mise en œuvre de la stratégie de dépistage précoce, «on était à 10% de taux de positivité.» Il a annoncé que les sites de prélèvement et de test sont revus à la hausse, avec 98 TDR (Test de dépistage rapide) et 8 PCR dont 4 à l’intérieur du pays et quatre autres dans la ville de Cona-cris.
Dr Diakaria Touré, le chef du département du centre d’opérations d’urgence, coordinateur de la stratégie, a indiqué que depuis le début de la campagne le 2 novembre, le personnel de 42 institutions dont 37 départements ministériels et 5 autres institutions ont été testés. «Au total, on a dépisté 22 995 personnes dont 149 cas positifs, 22 846 négatifs, soit un taux de positivité de 0,6%. » Selon l’ANSS, la Guinée compte à date 13 006 cas confirmés, dont 11 943 guéris et 76 décès. «Avec 331 malades hospitalisés (19% de nos lits) à la date du 27 novembre. Parmi eux, 10 malades en réanimation à Donka sur les quarante (40) lits disponibles pour cette catégorie de patients. Il y a à présent 1 745 lits fonctionnels sur un total de près de 1 900», ajoute-t-il.
Pour conclure, Dr. Sakoba Keita a annoncé que dès la semaine prochaine, «nos équipes vont passer dans les mosquées et églises pour tester les imams, prêtres et leurs conseillers…»
Yaya Doumbouya