A quelques heures de la publication des résultats définitifs de la présidentielle du 18 octobre, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile annonce l’interpellation de 22 citoyens sierra-léonais dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 novembre 2020 vers 22 heures, au poste frontalier de Gninabè, sous-préfecture de Ourékaba, préfecture de Mamou. Ces personnes sont accusées d’avoir illégalement franchi la frontière.
« Aussitôt informées, les autorités préfectorales ont dépêché une mission mixte sur les lieux qui a ramené les vingt-deux sujets dans la commune urbaine de Mamou. Les suspects ont été gardés à la compagnie de Gendarmerie de ladite localité avant leur mise en route pour Conakry à la demande du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, le Ministère en charge de la Défense et le Ministère de l’Administration du Territoire félicitent la jeunesse de Ourékaba pour sa collaboration et assurent les populations guinéennes de sa vigilance pour éviter toute atteinte externe ou interne à la sécurité nationale,» lit-on dans le communiqué du mystère de la Sécu-raté publié dans la soirée de ce vendredi 6 novembre.
C’est vrai qu’officiellement les frontières entre la Guinée, la Sierra Leone et bien d’autres pays limitrophes sont fermées. Malgré tout, cela n’empêche pas certaines personnes de circuler entre les frontières. Pour ce cas spécifique, de quoi les autorités guinéennes ont-elles peur, au point de transférer ces personnes à Conakry ? Qu’est-ce que ces gens portaient comme objets pour subir de tels traitements ? Le ministère de la Sécurité devait répondre à ces questions dans le communiqué.
Rappelons que pendant la campagne électorale, le prési Alpha Grimpeur avait accusé le vice-président de la Sierra Léone de connivence avec des Guinéens pour déstabiliser la Guinée. Est-ce que c’est cela qui hante toujours le gouvernement guinéen ?
Ibn Adama