Ce 25 novembre, l’appel à manifester à l’initiative de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) et de l’ANAD (l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique), pour dénoncer la détention de leurs collègues, plonge Cosa dans la morosité.

Ordinairement, aux heures de pointe, la zone grouille de monde, mais ce matin l’affluence est faible. Tout de même, certains citoyens vaquent à leurs occupations. La circulation reste fluide, plusieurs boutiques et magasins restent fermés. Les arrêts de bus et de taxis sont vides.

En fin de matinée, aucun incident n’a été signalé, mais les activités sont paralysées. Les petits marchés, les stations-services et quelques échoppes sont ouverts, ainsi que les pharmacies et des centres de formation. Les farces de l’ordre sont postées dans les environs et règlent la circulation, en lieu et place de la police routière.

À Bantounka 1 et 2, le gros commerce est aussi fermé, la circulation faible. « Depuis le matin la situation est calme. Je souhaite que les opposants et le gouvernement discutent pour éviter de faire des victimes ou détruire des biens. Cela n’arrange personne. Le dialogue est important pour sortir de la crise, on ne peut pas continuer à se malmener entre Guinéens. Il faut penser au développement de notre pays », explique Mamoudou Sidibé, un riverain.

Yaya Doumbouya