Mamadou Bô Keita, ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité du gouvernement de consensus du Premier ministre Lansana Kouyaté a tiré sa révérence dans la nuit du 17 au 18 novembre à l’hôpital sino-guinéen de Conakry. Il avait été également ambassadeur de Guinée à Dakar avant de prendre ses fonctions de super flic du gouvernement Kouyaté. Rien ou presque n’était simple dans cette Guinée en crise de Janvier 2007. Ses proches l’ont toujours qualifié de « discret, prompt, efficace ou convaincant.» Ce n’est pas pour autant que son passage au ministère de la Sécurité pouvait se dérouler comme sur des roulettes. À cette époque trouble de la Guinée de Babanguida, des syndicats et des bidasses, les problèmes étaient la règle ; les solutions, l’exception.
Au nombre des soucis qui empoisonnaient l’existence de l’administration de Kouyaté et de Beau Kéita, figure le cas emblématique de l’expulsion de Chantal Cole sur Paris, que nos confrères de médiaguinee.com n’ont pas manqué de souligner. Si l’on tient compte de la double nationalité, guinéenne et française, de « la victime», l’on pourrait aisément imaginer l’embarras avec lequel le Ministre Kéita a dû signer l’arrêté d’expulsion de Mme Cole vers la France.
Comme le malheur n’arrive pas seul, une grave affaire que Le Lynx avait appelée « Le Beau complot » a choisi ce moment-là pour s’emparer de l’opinion nationale et rallonger indûment les nuits d’insomnie de tous les détenteurs d’une parcelle de pouvoir gouvernemental, à commencer naturellement par les plus exposés.
Puisse Dieu accueillir le ministre Bô Keita dans son paradis éternel.