Initialement prévue le 16 novembre, la rentrée scolaire a été finalement renvoyée par le goubernement au 1er décembre, du moins pour le primaire et le secondaire. La crise politique que le bled traverse actuellement et la situation difficile des parents d’élèves ne seraient pas étrangères à cette décision. Pendant ce temps, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée démarche pour obtenir une nouvelle augmentation salariale. Une revalorisation salariale que les bouffe-la-craie n’ont pas pu obtenir au mois de janvier dernier lorsqu’ils ont déclenché leur crève générale et illimitée.
Cette fois-ci, le SLECG compte passer par la méthode la plus simple pour amener le Grimpeur et son goubernement à de meilleurs sentiments : revoir les conditions de vie des bouffe-la-craie. Mais le mystère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation estime déjà ne pas être en mesure de faire face à certaines des revendications des gens-saignants : «Nous avons déposé un courrier au niveau du département de l’Education nationale qui a estimé qu’il n’est pas apte à régler nos revendications. Nous avons donc saisi l’Inspection générale du travail, nous avons déposé un courrier dans lequel nous avons expliqué nos préoccupations. Nous attendons de connaitre ce que l’inspecteur général du travail va faire pour les enseignants», explique Adrien Gbamy, chargé de communication de l’organisation.
Le SLECG réclame, entre autres, le rétablissement des gens-saignants qui ont été mutés ou démis pour fait de grève, le rappel des primes d’incitation des mois de janvier, février et mars derniers pour les enseignants grévistes. Aboubacar Soumah et ses lieutenants veulent également l’augmentation des primes d’incitation, mais surtout le paiement de ces primes sur le salaire de base indiciaire. L’autre point, c’est l’engagement à la Fonction publique des gens-saignants contractuels sans délai. Le problème, c’est que le courrier du SLECG dort encore dans les tiroirs de l’Inspection générale du travail. Ce qu’Adrien Gbamy n’apprécie pas beaucoup : «Nous demandons la sincérité dans le partenariat entre le département de l’Education nationale et nous, mais également entre nous et l’Inspection générale du travail».
Malgré tout, le SLECG n’est pas prêt à engager un autre bras de fer avec l’Alphagouvernance : «Nous avons appelé les enseignants à reprendre massivement les cours le 1er décembre. Nous allons envoyer un autre courrier à l’Inspection générale. Nous ne cesserons pas de les alerter, peut-être qu’ils finiront par nous écouter», ajoute Adrien GBamy.
Yacine Diallo