Le GWSP, (Global Water Security Partenarship) Partenariat mondial pour la sécurité hydrique et l’assainissement a publié son rapport annuel 2020, ce lundi 7 décembre. Il détaille ses actions menées et montre comment le modèle de fonctionnement du GWSP lui permet d’apporter des solutions dans le secteur de l’eau.

Selon le rapport, le GWSP a œuvré pour garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources hydriques d’ici 2030 : « 11,4 millions de personnes ont pu avoir accès à une source d’eau améliorée (dont 5,5 millions de femmes) ; 1,2 millions d’hectares ont fait l’objet de pratiques durables de gestion de l’eau et des terres ; 8 994 tonnes par an de charge polluante (demande biochimique en oxygène) ont été traitées par des stations d’épuration ; 1 million d’hectares de terres ont été équipés de systèmes d’irrigation nouveaux ou rénovés ; 3 millions de cultivateurs ont adopté des technologies agricoles améliorées (dont 0,9 million de femmes) ; 2,2 millions de personnes ont bénéficié de mesures d’atténuation des risques liés à l’eau ». Joel Kolker, Directeur de programme pour le Partenariat mondial pour la sécurité de l’eau et l’assainissement explique que cette année, son organisation a soutenu la production de plus de 50 études avec 13 milliards de dollars de prêts de la Banque Mondiale qui ont contribué à améliorer cinq domaines : durabilité, inclusion, institutions, finances et résilience.

Durabilité : le GWSP a accompagné plus de 44 opérateurs publics de l’eau dans 23 pays pour préserver les ressources et construire des infrastructures durables. Il a par exemple soutenu les efforts de la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour renforcer ses capacités et améliorer la viabilité financière de son secteur de l’eau. Il a également aidé le gouvernement du Honduras à définir et planifier des investissements pour assurer la sécurité hydrique dans l’une des régions les plus sensibles aux dérèglements et à la variabilité du climat.

Inclusion : le GWSP a appuyé la mise en place de 46 mesures de politiques publiques ou stratégies dans 26 pays afin de renforcer l’inclusion sociale. Plus de 40 pays clients de la Banque mondiale appliquent désormais le cadre « Equal Aqua », un dispositif financé par le GWSP qui aide les établissements publics de l’eau à réaliser concrètement l’égalité entre hommes et femmes.

Institutions : le GWSP a fourni une assistance technique à 37 pays dans les domaines politiques, stratégiques et réglementaires afin de renforcer leur cadre institutionnel et, ainsi, améliorer la gestion des ressources hydriques et la fourniture des services d’eau.

Finances : le GWSP a aidé 25 pays à améliorer leur viabilité financière et leur solvabilité. Il a mobilisé des ressources pour aider les opérateurs publics de l’eau à quantifier l’impact financier de la pandémie de Covid-19 sur leurs opérations.

Résilience : le GWSP a financé des activités dans 32 pays pour renforcer la résilience dans la gestion des ressources en eau ou la prestation de services. Le portefeuille de prêts en cours contribue à garantir que 2,2 millions de personnes puissent vivre dans des zones couvertes par des mesures d’atténuation des risques liés à l’eau.

Selon les estimations Global Water Partnership, en 2050, 70% de la population mondiale, (environ 6,4 milliards de personnes), vivront dans des villes. Face à de telles pressions, la gestion traditionnelle des eaux en milieu urbain s’avèrera insoutenable en termes d’efficacité des coûts, de performance technique, d’équité sociale et de durabilité environnementale. En Guinée, les estimations n’ont pas attendu 2050. Déjà, en 2010, la ville de Conakry seulement avait besoin de 263 000 m3/j, alors que la capacité existante était 164 500 m3/j, (déficit de 98 500 m3/j). Et en 2014, la SEG estimait que 41 % était des fuites, 32% de fraude.

Oumar Tély Diallo