Parmi les grands absents à l’investiture du Prési Alpha Grimpeur, figuraient deux de ses futurs ex-amis: Mahamadou Issoufou du Niger et Muhammadu Buahri du Nigeria. On le sait, Mahamadou Issoufou est membre de l’International socialiste, comme Alpha Condé. Après ses deux mandats à la tête du Niger, il a dit et redit à qui veut l’entendre qu’il ne se présentera pas à un 3è mandat à la tête de son pays. Ce coup d’Etat constitutionnel, il n’en veut pas. Son Niger chéri est pourtant bien friand de coups d’éclat militaires. En tant que civil, il ne veut pas rééditer cet exploit qui ne fait pas honneur au pays. L’élection présidentielle couplée aux législatives au Niger est prévue pour le 27 décembre prochain. Issoufou n’est pas en campagne, allez savoir pourquoi il n’est pas venu à l’investiture de son « frère ».
Inutile de dire qu’il y a aussi brouille entre le Prési nigérian, Muhammadu Buhari et Alpha Grimpeur. Farouchement opposé au 3è mandat, malgré son amitié avec le Prési Condé, Buhari n’a pas fait le déplacement de Cona-cris. Leur amitié avait été pourtant affirmée le 10 août 2019 au Nigeria. Sur invitation de Muhammadu Buhari, Alpha Condé a été chaleureusement reçu ce jour-là par son homologue nigérian et des membres de la Communauté de Daura, dans l’Etat de Katsina. L’hôte de Buhari y a célébré la fête de la Tabaski le 11 août et il lui avait été même attribué un titre traditionnel de l’Émirat de Daura. Le Prési Grimpeur avait été couronné «Taalibaa» de Daura, en «reconnaissance de son amour pour le président Muhammadu Buhari et le Nigéria.» Des langues fourchues et certains internautes croyaient à l’époque que Buhari aura été mandaté par ses pairs de la CEDEAO, pour déconseiller à Alpha de grimper vers un 3è mandat anticonstitutionnel. En tout cas, leur idylle semble avoir pris faim.
Parmi les présidents considérés comme grands absents, figurent en fin ceux de trois pays voisins de la Guinée : Adama Barrow de la Gambie, Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau et Macky Sall du Sénégal. N’ont-ils pas été invités ou ont-ils décliné leur invitation ? D’aucuns ne cherchent pas loin pour lier leur absence à la fermeture des frontières avec le Sénégal et la Guinée-Bissau et indirectement avec la Gambie, par Cona-cris à la veille de l’élection présidentielle pour des «mesures de sécurité». A moins que des pressions aient été exercées sur eux pour faire « un gentil vide de voisinage » auquel Alassane Ouattara soi-même n’a pu résister. Le Malien, lui, y aurait échappé de justesse. Grâce au manque de respect à la parole donnée.
Djibouti, le Gabon, l’Ouganda, par exemple, ont plutôt dépêché à Cona-cris les Premiers de leurs ministres. D’autres aussi ont délégué leurs Vice-prési et ou prési de l’Assemblée nationale : Angola, Guinée-Equatoriale, Zimbabwe. D’autres encore ont dû balancer à Cona-cris des représentants d’Etat : La France, par exemple, a été représentée par Jean-Baptiste Le-Moine euh…Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre français des Affaires étranges. Il se murmurait qu’Alpha Condé devait causer en Côte d’Ivoire avec Jean-Yves Le-Truand, ministre français des Affaires étrangères qui a assisté à l’investiture d’ADO, le 14 décembre. Même que c’est pour tenter de se réconcilier avec l’Hexagone qui n’a pas « soutenu le 3è mandat » du Grimpeur, soutiennent les langues fourchues. Mais, bon, on le sait le Grimpeur avait fini par se faire représenter par son futur ex-Premier ministre, Ibrahima Cas-Sorry Fofana ! Qatar, Cap-Vert, Cameroun, Sénégal (sans surprise), Erythrée, Egypte, Turquie, Nigéria, ce géant ouest-africain, Afrique du Sud, la nation Arc-en-ciel, et Côte d’Ivoire se sont faits représenter. ADO, le Prési Y-voit-rien, était très attendu. Sauf qu’autant le Grimpeur recevait ses invités donneurs, autant ADO…au mur raccompagnait les siens. C’est-ce que l’on appelle marche nulle. Zéro partout.
Mamadou Siré Diallo