Les douaniers de la brigade d’Halluin-Reckem ont intercepté début janvier, dans un ensemble routier, 26 tonnes de pneus usagés qui partaient illégalement vers Conakry, en Guinée, via Anvers. Ces déchets faisaient l’objet d’une tentative d’exportation illégale par deux sociétés basées en Nouvelle-Aquitaine.

Les faits datent du début de l’année mais ils n’ont été rendus publics que ce lundi, 18 janvier. Le 5 janvier, en contrôle avec les agents de DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), les douaniers de la brigade d’Halluin-Reckem «sélectionnent» un poids lourd immatriculé en Roumanie et tractant un semi-remorque immatriculé en France.

L’ouverture du conteneur posé sur la remorque permet aux douaniers de constater la présence de pneus usagés. «Les douaniers placent la marchandise en consignation le temps de prendre l’attache du Pôle National des Transferts transfrontaliers de Déchets (PNTTD) de Metz pour expertise. Celui-ci confirme qu’il s’agit de déchets, les pneus usagés en cause ne pouvant sortir du territoire au titre de la réglementation sur l’exportation de déchets pour valorisation vers des pays non OCDE», expliquent les Douanes françaises, dans un communiqué de presse.

Forte amende douanière

26 tonnes de pneus usagés sont saisies. Selon les premiers éléments de l’enquête, la cargaison partait illégalement vers Conakry, en Guinée, via le port d’Anvers. Une infraction pour tentative d’exportation en contrebande de déchets a été relevée à l’encontre des deux sociétés basées en Nouvelle-Aquitaine, à l’origine du transport. Les pneus ont été détruits aux frais des deux exportateurs qui se sont par ailleurs vus infliger une forte amende douanière.

 «La douane française veille à ce que des exportations illégales de déchets vers ces pays n’interviennent pas et parallèlement à ce que des importations illégales de déchets ne frappent pas notre territoire. En 2019, les douaniers ont réalisé 502 constatations et intercepté 14 331 tonnes de déchets tentant de passer illégalement nos frontières, dans un sens ou dans l’autre», ajoute encore le communiqué des Douanes.

La Voix du Nord