Le 16 janvier dernier, Mamadou Oury Barry, un très jeune détenu politique meurt en détention à la Maison centrale de Coronthie, Conakry. Âgé de 21 ans, la victime avait été arrêtée le 5 août à Cosa, dans la banlieue de Conakry lors d’une manifestation du Front national pour la défense de la Constitution. L’Union des forces démocratiques de Guinée rappelle que  le 5 août n’était pas un jour de manifestation. Ce qui laisse croire qu’il aurait alors été arrêté en dehors de toute manifestation. Dans l’un ou l’autre cas, Mamadou  Oury Barry reste un détenu politique. Le jeune homme était malade, d’où les démarches de son avocat, Thierno Souleymane Barry, pour son hospitalisation. En vain. Selon nos informations, la victime n’a été présentée à un juge d’instruction que le 14 janvier dernier.

«Le tyran et despote, Alpha Condé, continue de tuer les militants pro démocratie en toute impunité dans son centre d’extermination de la maison centrale de Conakry…Un autre patriote s’en va, victime de l’injustice,  de la Guinée et des Guinéens complètement impuissants devant l’arrogance et la bêtise humaine d’un dictateur certifié. Repose en paix cher frère !!! Nous vengerons cette folie démentielle d’un autocrate, même au cimetière ils répondront de leur forfaiture et imposture. Au paradis céleste ta demeure cher combattant », peste Sékou Koundouno, membre du FNDC.

La Maison centrale de Coronthie devient de plus en plus un mouroir pour détenus, notamment politiques. Le cas de Roger Bamba et El Hadj Ibrahima Sow, en sont une parfaite illustration.

Yaya Doumbouya