Mis sous scellé par les « autorités judiciaires » après les violences qui ont suivi la présidentielle du 18 octobre dernier, le siège de l’UFDG à Commandayah et les bureaux du président du parti à CBG, dans la commune de Ratoma restent toujours bouclés par les forces de l’ordre. Les responsables du parti, pour contester cette occupation qu’ils jugent illégale, ont intenté une action judiciaire devant le tribunal de première instance de Dixinn contre les départements en charge de la Sécurité et de la Protection civile, de la Défense nationale et de l’Administration du territoire, représentés par l’Agent judiciaire de l’État.
L’audience en référé devait se tenir ce mardi, 19 janvier au TPI de Dixinn mais a été renvoyée à demain mercredi 20 janvier, pour, dit-on, des raisons techniques. Me Alsény Aïssata Diallo, un des avocats de l’UFDG dénonce cette fermeture prolongée : « Un régime dictatorial, c’est un régime dans lequel la force se trouve partout, mais la justice nulle part. Aujourd’hui, tous les autres partis politiques tiennent leurs assemblées générales, sauf l’UFDG. Nous nous battons pour que la justice rétablisse l’UFDG dans ses droits. Nous avons espoir que contre vents et marées le tribunal va assumer sa responsabilité ».
L’avocat assure que même du temps de Fory Coco, les partis politiques étaient libres de tenir leurs différentes réunions : « Pendant les 24 ans du régime de feu Lansana Conté, jamais on n’a fermé le siège d’un parti politique légalement constitué. C’est au moment où nous pensions avoir affaire à un civil que cela arrive. Nous pensions qu’on était en train d’évoluer, mais c’est le contraire. C’est extrêmement grave pour la démocratie ».
Yacine Diallo