Ce qui se passe en Guinée est impensable dans une république même bananière. Les actes posés par notre éminent professeur interloquent et donnent le tournis. Dans les conditions d’un conseil d’Etat regardant et responsable, ces actes sont frappés de nullité et de nul effet. Observons la dextérité de ces «actes du pouvoir central.»

1 – Une structure du gouvernement est publiée par décret bien que, nous l’avons écrit précédemment, la structure ait été désignée dans le corps du texte par «le gouvernement est constitué.»
2 – À la suite de la structure, un « gouvernement partiel » est nommé sans aucune référence à la structure. La distorsion est telle que des ministères classés au-delà du 30ème rang se retrouvent dans les 10 premiers rangs de la liste dans laquelle se trouve l’architecte de ce qui est appelé «Nabayagate»

Arrêtons-nous sur la pantalonnade à propos de Nabayagate. Le procureur de la République s’était saisi du dossier et a ouvert une information judiciaire qui lui avait servi de base juridique pour un réquisitoire en annulation de la plainte de Dame Zeinabou contre les journalistes. Alors, la nomination-reconduction de cette dame à son poste dans ces conditions est une claque au procureur qui reçoit ainsi une injonction de  non information, ce qui équivaut à un classement sans suite du dossier Nabayagate. En l’absence de la Haute Cour de justice, Mme la ministre est à l’abri du fait du prince. Une telle pratique générait même les tenants d’une république bananière.

La question qu’il faut se poser est de savoir si le professeur de Droit est conscient des contenus des textes qu’il signe. S’il en est conscient, il doit réviser ses cours de droits. Si c’est le plus probable, alors il prête sa signature à des analphabètes qui lui concoctent des textes en dehors des règles de droits qui sont le socle de tout texte réglementaire. Il devra, pour la solennité de la République, s’entourer d’hommes du métier. Ceci est un impératif catégorique.

LB