Depuis sa démission, le 20 mai 2019, de ses fonctions de ministre de la Justice, Garde Sceaux, pour marquer son opposition à l’adoption d’une nouvelle Constitution ouvrant la voie à un troisième mandat pour Alpha Condé, Cheick Sako s’était retiré de la scène publique. Outre s’occuper de son cabinet d’avocat à Montpellier (France), il multipliait les déplacements en Afrique (sans toutefois revenir dans son pays, la Guinée) et à travers l’Europe.
Après dix-huit mois de procédure, Cheick Sako a finalement décroché depuis le 4 janvier un boulot de Consultant-expert indépendant en matière de gouvernance judiciaire auprès de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Un organisme autonome du système des Nations unies, dirigé par un Directeur exécutif et régi par un Conseil d’administration, basé à Genève (Suisse).
UNITAR intervient dans la formation en matière de renforcement de capacités, notamment dans les pays en développement ou en conflits.
Bref séjour à Bamako
La mission de l’ancien ministre portera, quant à lui, sur le renforcement de la bonne gouvernance dans les secteurs de la justice (la magistrature) et de la sécurité. Il s’agit de donner des conseils de fonds sur les meilleures pratiques pour la primauté du droit et de la justice, de promouvoir le renforcement des capacités des acteurs judiciaires, pour lutter contre la corruption et l’impunité. Un travail de consultation et d’expertises indépendantes qu’il pourra concilier avec ses activités d’avocat au barreau de Montpellier. Après sa nomination, Cheick Sako a brièvement séjourné à Bamako, dans le cadre de son nouveau travail de Consultant-expert de l’UNITAR.
Diawo Labboyah