Les masques commencent à tomber. Les grandes puissances se démarquent de plus en plus ouvertement de la dictature et des crimes politiques commis en Guinée par le régime rétrograde d’Alpha Condé. Avant de rendre le pouvoir à Joe Biden, le Gouvernement de Donald Trump a tenu à exprimer son inquiétude et sa désapprobation face au recul des libertés observé sous le dictat d’Alpha Condé.

Tibor Nagy, le Secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines, n’a pas caché ses sentiments en la matière peu avant de quitter ses fonctions : «Les États-Unis sont gravement préoccupés par les retards dans les procédures judiciaires et par le ciblage de l’opposition politique par le gouvernement de Guinée. Les actions du gouvernement et la mort de deux membres de l’opposition pendant leur détention remettent en question l’engagement de la Guinée en faveur de l’État de droit. »

Pour l’opposition guinéenne, les prisons tournent carrément en mouroirs ; les quartiers, en prisons, les voisins, en délateurs ; le tout, régi par l’opportunisme politique, la terreur et le silence coupable. Les militants de l’opposition sont en passe d’arriver à une situation bien semblable à celle que le PDG avait développée sous le règne de Sékou Touré. Aujourd’hui, la police qui vous arrête sur dénonciation du voisinage, est rassurée de s’en sortir haut la main. Elle peut opérer des rafles nocturnes absolument illégales et quitter le quartier dans le silence le plus absolu. Celui que l’on vient d’embarquer dans la Jeep est celui-là même qui «vous avez dépanné en riz » la veille. Rien n’y fera, ligotés que vous par les exigences de l’ethno stratégie et le manteau du silence de la DPJ ou de Soronkoni. Comme au « bon » vieux temps de la cinquième colonne impérialiste.

A présent, plus de 500 innocents croupissent dans les geôles guinéennes, de la maison centrale de Coronthie au camp de concentration de Soronkoni. Plusieurs centaines d’autres sont contraints à la clandestinité ou à l’exil. Il faut saluer le courage de la diplomatie américaine et souhaiter la fin de la pandémie du Coronavirus qui a dû tempérer les ardeurs des nations occidentales dans leur lutte pour le triomphe de la liberté et de la démocratie en Afrique.

DS