L’Anad, Alliance nationale pour l’alternance démocratique, ne reconnaît pas la «réélection» du Prési Alpha Grimpeur à ce troisième mandat. Invité des ‘’GG’’ ce 13 janvier 2021, Francis Bogola Haba, le prési de l’Ugdd, Union guinéenne pour la démocratie et le développement et membre de l’ANAD, persiste et signe que c’est Cellou Dalein Diallo, le prési de l’Ufdg, qui a été «élu» à l’issue du scrutin présidentiel dernier. Et que sa coalition et leurs militants continueront à croire à cette «élection» du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée. «Nous continuons à réclamer cette victoire, nous allons continuer à ce que ce soit lui le président, car L’ANAD est convaincue d’avoir gagné cette élection. Mais, c’est Alpha Condé qui a l’effectivité du pouvoir qui nous a été imposé», explique-t-il.
«Nous nous sommes battus au sein du FNDC pour qu’il n’y ait pas une nouvelle Constitution. Malheureusement, elle nous a été imposée. On fait avec. On s’est battu pour qu’il y ait des élections inclusives. On a aujourd’hui une Assemblée nationale composée par des gens du RPG-arc-en-ciel qui tirent la Guinée vers le bas. Malheureusement, c’est tout le pays qui perd, ce n’est pas seulement nous en tant que politiciens. Cette victoire a été usurpée à Cellou Dalein Diallo», fustige le politicard.
Justice inféodée
Le processus électoral qui a conduit au dernier scrutin présidentiel a été marqué par moult violations des droits humains et d’abus de la part des forces de dépense et de sécu-raté dans les fiefs de l’opposition. Plusieurs de ses militants ont été arrêtés et embastillés, tout comme certains leaders, comme Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo… Sieur Haba rappelle qu’ils ont été injustement arrêtés. Mais, «il y a des avocats qui sont engagés et qui sont en train de remuer ciel et terre pour faire libérer tous les prisonniers politiques.» Pour lui, la justice guinée-haine, «inféodée» à l’Exécutif, aurait agi sous l’ordre du Prési Alpha Grimpeur.
En ce qui concerne le dialogue que plusieurs partis politiques réclament, notamment l’UFR, Bogola Haba indique aussi qu’il «serait franchement le bienvenu.» Mais, précise que l’ANAD n’est pas disposée à aller à un dialogue «des sourds». Car, l’on ne «peut pas nous demander de dialoguer alors que l’on interdit à nos leaders de voyager, que l’on maintient nos militants et leaders derrière les barreaux. «Je pense que ceux qui gèrent le pays, devraient appeler celui qui a été élu, même s’il n’exerce pas l’effectivité du pouvoir, afin de voir dans quelles mesures ils peuvent dialoguer. Il y a la communauté internationale, il y a des ambassadeurs en Guinée. Je pense que c’est la volonté politique de dialoguer dans les règles de l’art qui manque pour lemoment au pouvoir», a-t-il dénoncé. Yaya Doumbouya