Souleymane Condé, président du Mouvement la Diversité républicaine de Guinée et Youssouf Dioubaté devaient être fixés sur leur sort, ce mercredi 13 janvier au tribunal de première instance de Dixinn. L’ancien coordinateur du FNDC aux États-Unis d’Amérique et son ami poursuivront leur séjour en prison. Ils ont été reconnus coupables de production, de diffusion, et de la mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public. La juge M’Balou Kéïta les a condamnés à un an d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 20 millions de francs guinéens. Elle ordonne cependant la restitution du véhicule de Souleymane Condé, gardé dans l’enceinte du tribunal. Elle constate également l’extinction de l’action publique en ce qui concerne Roger Bamba, militant de l’UFDG, mort en détention le 17 décembre dernier.
Les avocats de la défense crient à l’injustice, ils relèvent appel sur le champ : « Nous avons démontré dans cette affaire qu’il n’y avait pas d’infractions, que nos clients sont simplement arrêtés pour leur conviction politique. Ce sont des vrais démocrates qui ne se reprochent de rien, qui, malheureusement viennent d’être condamnés. Le tribunal n’a certes pas suivi le Parquet, mais n’est pas allé au bout de son courage, en libérant nos clients que nous qualifions de prisonniers politiques…Nous souhaiterions au maximum dans deux semaines, que des juges beaucoup plus courageux prennent la décision de libérer ces innocents. En réalité, ce n’est pas le droit qui a parlé, c’est l’injustice qui a triomphé. Mais nous allons continuer la bataille ».
Dans cette affaire, le Parquet avait requis 5 ans d’emprisonnement et le paiement d’une amende de 300 millions de francs guinéens chacun.
Yacine Diallo