Alors que la Guinée tente bon an mal an de venir à bout du Covid-19, la fièvre hémorragique à virus Ebola resurgit. La maladie a déjà fait des victimes à Gouéké, localité relevant de la préfecture de N’Zérékoré. Selon le communiqué officiel du gouvernement, une infirmière en service à Gouécké qui aurait chopé la maladie, serait décédée le 28 janvier dernier, enterrée le 1er février. Plusieurs personnes ayant assisté à son enterrement, ont développé les symptômes peu de jours après, sept en ont été testées positives, trois, mortes. Certains malades sont pris en charge à N’Zérékoré, un autre à Conakry. Le ministère de la Santé a annoncé une batterie de mesures pour faire face à la résurgence de la maladie. Mais au sein de l’opinion, l’inquiétude grandit. Mamadou Baadiko Bah, patron du parti UFD, député, veut croire que nos autorités ne vont pas faire dans l’Ebola business comme en 2014 : «Nous espérons que les leçons d’Ebola ont été tirées et qu’on a l’expérience nécessaire pour ne pas retomber encore dans ce que nous avons connu il y a 5 ans : la négligence s’occuper d’abord de leurs intérêts avant de s’occuper de la maladie. L’Ebola business en 2014, j’incrimine, la Guinée a été le premier pays touché par la maladie et le dernier à en sortir. Nous revendiquons toujours une certaine expérience, mais il ne faut pas répéter les erreurs du passé, en laissant trainer les choses». Il invite à respecter les mesures édictées par les autorités sanitaires : «Je ne voudrais pas empiéter sur le domaine des scientifiques, mais il faut réduire les contacts. L’application des mesures barrières, la réduction des contacts sont plus que jamais indispensables».
Mamadou Sylla, ‘’chef de file de l’opposition’’, dans son agenda, a à rencontrer les patrons des partis politiques et des institutions ainsi que les autorités. Il avait rendez-vous, ce 15 février, avec le PM Ibrahima Kassory Fofana. Amorce d’un dialogue avec le pouvoir ? Condé ? Réponse de Baadiko : «Nous y allons, mais l’agenda précis, je ne saurais en dire plus. Le chef de file a rencontré tout le personnel politique, institutionnel, donc c’est normal qu’il rencontre le Premier ministre. Mais je ne pense pas que, dans le cadre d’une telle délégation, on peut engager un dialogue sans ordre du jour».
Yacine Diallo