Dans une déclaration rendue publique à la Maison de la presse ce 20 février à Cona-cris, le Collectif des jeunes patriotes, anciens alliés du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), ne reconnaît plus Abdourahamane Sanoh comme coordinateur du FNDC. Tout comme les autres responsables. Le collectif s’est d’emblée attribué un porte-parole, en la personne de Mamadou Bachir Diallo, censé diriger le FNDC pour l’heure. Celui-ci promet de réussir partout où Abdourahamane Sanoh a échoué. Théodore Monèmou, le porte-parole du Collectif, a déclaré que l’équipe de M. Sanoh n’a pas atteint ses objectifs, notamment celui d’empêcher le pouvoir grimpant de s’octroyer une nouvelle Constitution. Selon la déclaration, Abdourahamane Sanoh et Cie sont désormais de « simples membres » du FNDC.
« La déviation des bases du fondement du FNDC, le comportement dérisoire de certains membres, animés d’un esprit de désolidarisation, le clanisme, la manipulation et les intérêts égoïstes, le manquement aux règles et principes qui régissent le FNDC », voilà entre autres, les reproches du Collectif à l’équipe d’Abdourahamane Sanoh.
Mohamed Bachir Diallo, le désormais porte-parole du FNDC et son équipe, ont indiqué qu’ils vont redorer le blason du FNDC en menant lutte la sous une forme nouvelle. Combattre « autrement, sous une nouvelle version, claire et profitable à tous ». Selon eux, le recours à la rue est révolue, sauf en cas de nécessité. « La paternité de cette structure n’appartient à personne car c’est une question d’idéologie. On va observer et analyser la situation sociopolitique du pays et avoir une certaine directive des choses et se mettre à l’œuvre afin d’aider la nation pour son bon fonctionnement », indique la déclaration.
En outre, le Collectif des jeunes patriotes a exhorté le goubernement à libérer les détenus politiques, enquêter sur les meurtres, assurer une justice équitable aux prévenus, rouvrir les frontières et mettre en place une commission de réconciliation nationale.
«Si la Constitution de 2010 n’a pu être défendue, une autre constitution va être défendue. Pourquoi pas la nouvelle Constitution, pour ne pas qu’elle soit bafouée », drague Mamadou Bachir Diallo.
Yaya Doumbouya