Le syndicat des travailleurs du Grand Hôtel de l’Indépendance, sis à Kaloum, menace de faire un sit-in illimité devant l’hôtel, dans deux semaines. L’annonce a été faite ce 16 février à la faveur d’une conférence de presse à la Maison de la presse. Menacés de licenciement au terme de six mois de chômage technique, les travailleurs, «à bout de souffle», réclament quatre mois de règlement à la Société SNA Structural Engeneers (PTY), de droit sud-africain. «On va rester devant l’hôtel pour attirer l’attention des gens, exprimer notre désarroi, notre colère et notre déception. On ne va pas rester les bras croisés, ils vont nous abandonner», prévient Ibrahima Tounkara, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du Grand Hôtel de l’Indépendance.
La Société SNA Structural Engeneers (PTY), qui a obtenu le marché de la rénovation et de l’extension en août 2019, et à laquelle avaient été transférés les droits de jouissance de l’hôtel, traîne les pas. Selon Ibrahima Tounkara, la société sud-africaine n’a pas respecté les délais du contrat. C’est pourquoi «elle renégocie l’accord avec une société émiratie» afin que celle-ci reprenne le projet. Un projet déjà rejeté par les travailleurs. Car, selon le syndicat, la Société SNA Structural Engeneers (PTY) veut renégocier le règlement des travailleurs avec la société émiratie. «Ils estiment qu’ils ne nous doivent plus rien, que désormais c’est la société émiratie qui devrait régler notre situation, alors que nous n’avons jamais vu cette société», fustige Ibrahima Tounkara. Pour eux, la société sud-africaine refuse tout simplement de les payer. «On ne sait plus sur quel pied danser. Nous avons sollicité le ministère de l’Hôtellerie, l’Inspection générale du travail et le ministre d’Etat, secrétaire général à la Présidence, Naby Youssouf Kiridi Bangoura qui nous avait pourtant rassurés des avantages du projet. Nous avons tout fait pour qu’ils nous écoutent afin qu’on négocier. En vain», déclare Ibrahima Tounkara.
Yaya Doumbouya