Le président sierra-léonais Julius Maada Bio en séjour à Conakry depuis lundi soir et Alpha Condé se sont accordés sur la réouverture des frontières entre leurs deux pays, à compter du jeudi 18 février. Une bonne nouvelle pour Guinéens et Léonais qui entretiennent de relations commerciales importantes, en raison notamment de la proximité entre Conakry et Freetown.
Peu avant l’élection présidentielle du 18 octobre en Guinée, tenue dans un contexte tendu, Alpha Condé avait unilatéralement ordonné la fermeture de la frontière guinéenne à Pamelap. Dans la foulée, il avait accusé le vice-président de la Sierra Leone Mohamed Juldeh Jalloh de rouler pour son principal adversaire Cellou Dalein Diallo, et pire d’entretenir une rébellion pour déstabiliser la Guinée.
La même mesure de fermeture de frontières avait été prise contre le Sénégal et la Guinée Bissau, quasiment pour les mêmes ressentiments. Alpha Condé avait reproché le refus de son homologue Macky Sall d’organiser des patrouilles mixtes le long de la frontière commune entre leurs deux pays. Alors que le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló n’a jamais fait mystère de son aversion pour son voisin de chef de l’Etat ni, en revanche, de son soutien pour l’opposant Cellou Dalein Diallo.
Si les rapports entre Conakry et Freetown semblent se normaliser, l’on ignore pour le moment pendant combien de temps les frontières avec le Sénégal et la Guinée-Bissau resteront encore fermées.