La pandémie de Covid-19 continue de faire des ravages un peu partout dans le monde. Depuis novembre 2019, plus d’une centaine de millions d’individus ont contracté la maladie, près de deux millions ont déjà succombé. Outre ces statistiques macabres, ce sont les économies des différents pays de la planète qui en pâtissent. L’autre problème, ce sont les zones d’ombre et les spéculations autour de la pandémie, les divergences se développent même au sein de la communauté scientifique. Les 4 et 5 février, dans un réceptif hôtelier de la place, le Réseau interafricain pour les femmes, médias, genre et développement (FAMEDEV), en partenariat avec le bureau régional de l’UNESCO, basé à Dakar, ont organisé un atelier de formation à l’intention des journalistes sur la désinformation et le Fact-checking liés au Covid-19. Histoire de leur fournir des notions qui leur permettront de faire échec aux Fake-news, notamment en période de crise sanitaire : «Nous savons tous que beaucoup d’informations circulent aujourd’hui autour de la pandémie de la Covid-19, que la majeure partie de ces informations glanées çà et là sont erronées. Parfois certaines informations ne sont pas très bien traitées et elles engendrent des conséquences très néfastes notamment sur la gestion de la pandémie de la Covid-19. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à organiser cette session», déclare, par visioconférence, Médoune Seck, dirlo des programmes de l’ONG FAMEDEV.
Pendant ces deux jours, les débats ont essentiellement tourné autour de la riposte contre la pandémie, des moyens de prévention, du rôle des médias en cas d‘urgence sanitaire, de la problématique des infodémies, des Fake-news ou encore du fact checking et de ses méthodes qui permettent de déceler le vrai du faux. Dr Ibrahima Fania Carama, facilitateur, explique: «Quand il s’agit des épidémies, il y a des informations mensongères qui mettent les bâtons dans les roues de ceux qui sont censés stopper les épidémies. Il était question de parler de ces fake-news et de travailler avec les journalistes autour de ces thématiques pour qu’ils puissent démêler les vraies informations des fake-news pour ne pas exposer la population».
Les participants ont unanimement exprimé leur satisfaction. Ils promettent d’utiliser à bon escient les connaissances acquises pendant cette formation. Alexis Adimi est l’un d’eux : «Nous avons participé à des séances qui nous permettent de mieux traiter les informations que nous recevons. Mais cela prouve aussi que le journaliste doit toujours se soustraire des rumeurs pour pouvoir rendre une information vraie».
Yacine Diallo