Le Haut conseil islamique du Mali, à travers un communiqué relayé dans les médias et sur les réseaux sociaux, «invite le ministre malien en charge des affaires religieuses ainsi que le gouvernement, à tout faire pour mettre hors d’état de nuire Nanfo Ismaël Diaby, concepteur et promoteur de la prière en N’ko», ce que l’Islam ne permet pas du tout. «L’expulser purement et simplement du pays pour éviter que son idéologie ne se propage sur le territoire. Car, cette mauvaise conception de l’Islam», risque d’être nuisible à cette religion.
Ce communiqué intervient après un séjour du contesté imam en République du Mali, sur invitation du Guide Spirituel Ousmane Madani Haïdara de l’Association Ançar Dine à Bamako. Ce vendredi 12 février 2021, l’imam Diaby a répondu au Haut Conseil islamique du Mali, à travers un point de presse.
«Une semaine après mon retour à Kankan, j’ai appris par voie de presse et à travers les réseaux sociaux une prétendue déclaration, que je suis menacé d’expulsion en terre africaine du Mali, par le Haut Conseil Islamique du Mali, à l’insu de son Président Ousmane Madani Haïdara. Toute déclaration de ce Haut Conseil sans son Président ne me fait ni chaud ni froid», a-t-il dit.
Poursuivant, Nanfo Ismael Diaby défie le Haut Conseil islamique du Mali. «En tant que citoyen de la CEDEAO et imam panafricain, je me sens chez moi à Bamako sur la terre africaine du Manding et aucune mesure illégale ne peut être prise par les autorités maliennes contre un Mandenka comme moi sur injonction de membres de sectes soumises aux caprices de leurs maîtres étrangers, sur le dos desquels ils vivent en mendiants. Je rassure mes frères et sœurs musulmans africains que j’ai été bien traité au Mali et que je suis chez moi à Kankan depuis le Samedi 06 février dernier au petit matin, preuve que la déclaration est basée sur des éléments factuels faux. Je serai toujours chez moi dans n’importe quel pays de l’Afrique de l’ouest à plus forte raison sur la terre Farafin du Mali», a-t-il laissé entendre.
A. Sylla depuis Kankan