Testament Politique à l’intention de mes enfants et mes amis. Jamais ne commettez l’erreur, au firmament d’un début de succès et de popularité donner votre Parti sans le minimum de conditions. Never ! Autrement dit, ne jamais donner le bon Dieu à un homme politique sans confession qui qu’il soit. En 2009, à la faveur de l’avènement du Cndd , avec des amis, nous avons créé le Pndd et je commençais en ce moment à me révéler à l’opinion nationale et internationale de par mes débats pour rompre d’avec un passé peu glorieux. Avec ce slogan dont certains se souviennent encore: « La Rupture Générationnelle »
Patatras ! À la faveur des premières élections démocratiques, je fus courtisé par la quasi-totalité des leaders en compétition, avec toute sorte d’offres alléchantes, d’un seul coup de fil, mon choix fut porté sur le candidat du RPG sans la moindre hésitation, et Alpha Condé m’honora, je l’avoue, en me plaçant dans la Commission Stratégique de Communication basée au QG de campagne sis à la Minière. Mission que j’ai accomplie avec conviction loyauté, parfois avec zèle, au point d’apeurer la directrice de campagne de l’époque. Avec: cet homme est un …..Bref.
Au QG, je n’avais qu’à faire avec le candidat qui s’était isolé de l’écrasante majorité de ses collaborateurs pour certainement mieux organiser sa campagne. Je ne connaissais donc pas les « Apparatchiks » du RPG que je connaîtrais plus tard une fois la victoire acquise.
Après la victoire, sans hésiter encore, j’ai fondu, avec 37 autres partis, le PNDD, mon petit parti, à la demande du président Alpha Condé, au RPG et j’ai intégré le BPN selon les termes de la fusion. Aussi, lors de la convention de 2012, j’ai été élu par l’écrasante majorité du Comité Central président de la Commission Communication du Parti. C’était sans compter avec l’adversité sourdine, puisque cette commission a été vidée de toute sa quintessence au profit d’autres avec les vocables non statutaires.
D’aucuns diront que c’est l’expression d’un homme frustré de n’avoir pas été nommé ministre durant 10 ans, je les comprends aisément. Seulement, la question qu’il faille se poser est celle-ci : pourquoi je n’ai pas été nommé ministre par rapport à d’autres, des alliés de circonstances, pas les caciques du RPG, qui n’ont pas voulu faire fusion? Jusqu’ici, c’est la question qui me taraude l’esprit et j’attends, de ne je sais qui, la réponse. La seule réponse qui me vient à l’esprit, j’en suis convaincu, est celle de la jalousie d’où découle l’adversité par le simple fait que dans un parti de masse, les médiocres ambitieux craignent les lumières. De peur que ceux-ci, une fois aux affaires, et réussissent leur mission ne leur font ombrage dans leur ambition illégitime sans le suffrage des militants. Pratique courante en Guinée! Et ça! Personne ni rien ne réussira plus à me l’enlever de la tête. Les derniers événements me réconfortent davantage!
Dans ce jeu, je dédouane toutefois le Président Alpha Condé qui est impuissant, hélas, sous l’influence de ces intrigants en espérant s’en débarrasser un de ces jours. Il m’a dit un jour, après publication du Consensuel, mon journal hebdomadaire, Laye : avec ce genre d’articles, tu te fera des ennemis …Tellement le contenu était dur à l’encontre du récent défunt régime, dont les suppôts, par la force des choses, sont devenus des alliés, se souviennent comme si c’était aujourd’hui de mes frasques. Entre ces deux brasiers: des camarades jaloux et ambitieux pour le trône et les anciens dignitaires repentis, il m’est donc difficile d’émerger.
Je connais mon problème, chers amis, chers enfants! Je ne deviens pas ministre par démérite, je ne le suis pas simplement par la volonté d’envieuses personnes. Opposez-moi le contraire avec des arguments irréfragables pour m’ébranler dans ma certitude !
Laye Junior Condé