Mamady Condé alias Madic 100 frontières a été fixé sur son sort, ce lundi, 8 février, au tribunal de première instance de Dixinn. L’ancien militant de l’UFDG a été condamné à 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 100 millions de francs guinéens. Madic 100 frontières était inculpé pour téléchargement, diffusion de messages, photos, dessein de nature raciste ou xénophobe et injures par le biais d’un système informatique. Le procureur, Sydy Souleymane N’Diaye, lui, avait requis 10 ans d’emprisonnement et une amende de 300 millions de francs guinéens.
L’opposant retourne donc en prison en attendant le transfert du dossier à la Cour d’appel puisque ses avocats ont annoncé qu’ils vont interjeter appel : « Nous n’acceptons pas cette décision, nous la rejetons purement et simplement. Nous allons, dans les heures qui suivent, formaliser notre recours. Nous estimons que le droit sera dit en appel, et que cette peine sera sensiblement diminuée » déclare Me Pépé Antoine Lama, un des avocats de la défense.
Il dénonce le deux poids deux mesures qui gangrène le système judiciaire guinéen : « Nous avons accueilli cette décision avec consternation. Nous estimons que le tribunal a exagéré dans le prononcé de la peine consécutive aux infractions reprochées à monsieur Condé. Il n’est pas le seul qui est mis en cause dans de tels faits. À longueur de journée, nous voyons des communicants de l’autre côté proférer des propos plus virulents que ce qu’on reproche à monsieur Condé. Nous ne comprenons pas que l’impunité soit garantie pour un camp et que la répression soit le moteur des poursuites de l’autre côté ».
Madic 100 frontières qui est rentré en Guinée dans le cadre de la campagne électorale de la présidentielle du 18 octobre dernier, a été interpellé fin octobre à Pamelap, localité située dans la préfecture de Forécariah, alors qu’il tentait de sortir du pays.
Yacine Diallo