C’est une scène pour le moins inédite qui s’est produite au Palais du peuple dans la journée du 9 mars. Un individu non identifié, qualifié de forcené par certains, de débile mental par d’autres, s’est introduit dans l’enceinte du Palais, machette et poignard en mains, pour s’attaquer à des militaires qui étaient de garde. Bilan, trois blessés, parmi lesquels adjudant-chef Yaya Conté, garde de corps du 5e vice-président de l’institution, Fodé Mohamed Soumah. Il serait grièvement touché à l’œil.
Dans la journée d’hier 10 mars, des députés se sont rendus au chevet des blessés, hospitalisés au camp Samory Touré, dans la commune de Kaloum. : « Ce mercredi 10 mars, le bureau de l’Assemblée nationale, avec à sa tête le président, Amadou Damaro Camara, a rendu visite aux trois blessés » déclare Fodé Mohamed Soumah. Objectif, leur apporter un soutien : « psychologique et financier, solidarité totale de toute l’institution ».
Le parlementaire annonce l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes de cette attaque : « L’enquête est en cours. Aussi, il est demandé à tout le monde de savoir raison garder. Grand merci à l’équipe médicale du camp Samory, et à tous les intervenants ».
Mais il reste encore beaucoup de zones d’ombre autour de cette affaire. Bien des citoyens se demandent comment un citoyen muni d’armes blanches a pu accéder au Palais du peuple et a pu s’en prendre à des hommes en uniformes. L’autre interrogation, c’est autour de la mort de l’individu. Il aurait été abattu par des hommes en tenue non loin du Palais alors qu’il tentait de s’enfuir. Il aurait reçu des balles au quartier Tombo pendant que des jeunes du quartier cherchaient à mettre la main sur lui. Il s’en va donc sans que l’on sache ses vraies motivations. Aussi est-il difficile de connaître avec certitude la vérité dans cette affaire.
Yacine Diallo