Condamné en première instance à 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une misère de 100 millions de francs glissants, Mamady Condé alias Madic 100frontières avait à nouveau rendez-vous ce 18 mars avec la justice guinée-haine. Son procès en appel était censé s’ouvrir ce jeudi à la Basse-cour d’appel de Cona-crime. Mais l’audience a été renvoyée sine die. Bien des aigris pensaient que ce renvoi était lié au fait que les avocats (sans vinaigrette) de Madic aient suspendu leur participation à toutes les procédures concernant les opposants incarcérés à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie. Il n’en est rien. L’ancien militant de l’UFDG ne sera pas devant le juge ce jeudi parce qu’il serait touché par le Covid-19. L’information a été confirmée par un de ses avocats : « Il n’y aura pas de procès aujourd’hui, notre client a contracté la maladie à la Maison centrale. Il est en isolement au centre Covid-19 de la prison » déclare Maitre Salifou Béavogui. C’est le deuxième renvoi du procès de cet activiste. Le 4 mars, il a été extrait de l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, déposé à la Basse-cour d’appel sans que ses avocats ne soient au courant. C’est à la barre que Maitre Béa a demandé à la Basse-cour de renvoyer le dossier.
Madic 100frontières a été condamné début février par le tribunal de première instance de Dixinn pour téléchargement, diffusion et mise à disposition des messages de nature raciste, xénophobe et injures par le biais d’un système informatique.
Il a été arrêté fin octobre 2020 à Pamelap, localité relevant de la préfecture de Forécariah, alors qu’il tentait de rallier « clandestinement» la Sierra-Leone.
Yacine Diallo