La pandémie du coronavirus se répand de plus en plus dans le milieu scolaire de notre bled. Nombreux cas ont été détectés dans plusieurs écoles de Cona-cris et de l’intérieur du pays, notamment à Labé et à Kouroussa. Tout récemment, à l’université Julius Nyerere de Kankan, quatre cas de Covid-19 ont été enregistrés, au Rectorat. Le 19 mars, dans un entretien qu’il a accordé à des confrères, le secrétaire gênant du Slecg (Syndicat libre des enseignements et chercheurs de Guinée), Aboubacar Sous-mât, a imputé cette responsabilité aux encadreurs des établissements scolaires. Pour lui, la propagation est due à la «négligence» des responsables de faire observer les mesures barrières, actuellement ignorées dans plusieurs écoles.

«Nous constatons avec regret la recrudescence des cas de contamination du Covid-19 dans des écoles. Je crois que c’est un délaissement de la part des responsables d’écoles qui ont la charge de maintenir la pression à tous les niveaux pour que les mesures barrières soient observées tant par la population que par les élèves. Je crois que si on ne freine pas cela et que le niveau de contamination prenne de l’ampleur, cela pourrait amener les autorités éducatives à une fermeture éventuelle des écoles», prévient le syndicaliste. Justement, il y a une semaine, une folle rumeur de fermeture des écoles, à cause du Covid-19, a provoqué l’inquiétude des parents d’élèves. Mais, elle a été vitement démentie par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. 

Pour Aboubacar Sous-mât, une fermeture des classes n’est pas envisageable, « puisque la contamination n’est pas si large.»  «Lorsque vous allez dans certains établissements scolaires, vous trouverez que dans certaines salles de classe les élèves ne portent pas de masques, ce sont des défaillances au niveau des enseignants. Il faut que les autorités fassent des contrôles dans des écoles pour voir si les mesures barrières sont effectivement respectées. Et en cas de défaillances d’un établissement, il faut  qu’on sanctionne sévèrement les encadreurs».

Yaya Doumbouya