La Préfecture de Coyah aurait dû être la plus gâtée dans la loi sur la nouvelle configuration géo-administrative du territoire national : c’est la préfecture la plus proche de la capitale Conakry. En conséquence,  tous ces districts ruraux, devenus des convoitises pour des besoins d’habitation,  connaissent un rythme d’urbanisation et de peuplement au-dessus de la moyenne nationale. Cette réalité, vérifiable, suffit pour transformer le district de Mangata en  sous-préfecture,  donc en commune rurale. Mangata est à ce jour,  la localité où les géomètres et autres businessmen du lotissement ne chôment pas.

De par son peuplement, la diversité des activités agricoles, commerciales et industrielles, ainsi que par son étendue vers Forécariah et Kindia, Mangata semble remplir les conditions de son érection en commune rurale. On est tenté de dire qu’il mérite mieux que d’autres.
Où était le député de Coyah quand ses homologues des autres préfectures semblaient actionner leur lobbying pour hausser le standing de leurs localités ?
Mieux, la préfecture de Coyah et la commune rurale de Manéah sont plus industrielles que n’importe quelle autre préfecture de la Guinée. Conséquemment,  centaines de ses localités sont sorties de la ruralité pour s’urbaniser et s’industrialiser. C’est le cas de Kountya,  Sanoyah,  Kassögna, Makhindi, Gombonya,  Béntourayah, Friguiadi et Manéah qui compte le plus grand nombre d’unités industrielles de toute la République de Guinée !
Curieusement,  Manéah conserve son statut de commune rurale  alors que depuis plus de 20 ans,  les activités agricoles n’y sont plus pratiquées. Remplacées qu’elles sont par des habitations. Dans Manéah et environs,  il n’y a pas un hectare qui ne soit transformé en habitations, en ateliers ou en usines.

Pourquoi le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation n’a-t-il pas daigné sortir Manéah de son statut de commune rurale pour en faire une commune urbaine ?

Pourquoi n’a-t-il pas daigné scinder cette grande localité en deux communes urbaines au moins? Pourquoi le député uninominal de Coyah n’a-t-il pas soumis le sujet à la réflexion des élus et cadres de la préfecture ? Pourquoi les députés de Coyah ne réfléchissent-ils pas dans le sens des intérêts de Soumbouya ? Pourquoi se font-ils toujours passer pour les Batoulas, les sous fifres du Parti au pouvoir ? Au temps de Lansana Conté,  c’était la même chose ! C’est à croire que certains députés ont besoin de savoir pourquoi ils sont députés uninominaux.
Depuis la restauration de la démocratie plurielle,  les députés de Coyah ont plutôt brillé par les éloges du président de la République et du Parti au pouvoir au lieu de faire valoir des initiatives porteuses pour le bercail et les électeurs.

À ce titre,  il faut reconnaître les mérites de l’ancien député uninominal de Gaoual qui s’était battu pour Gaoual,  aussi bien dans les débats à l’Hémicycle que sur le terrain. Les députés de Coyah doivent savoir qu’ils sont à l’hémicycle pour servir 3 entités : Coyah d’abord,  la République ensuite, le Parti enfin.

Monsieur le Député de Coyah et tous ceux qui (à l’avenir) veulent représenter le Soumbouya, soyez fiers et dignes de représenter une préfecture qui a l’un des plus grands potentiels humains et industriels de notre pays. En d’autres termes, députés de Coyah, ouvrez vos yeux et vos esprits pour mieux servir Coyah et la Guinée !

FC