L’historien Djibril Tamsir Niane est décédé, le 8 mars de Covid-19 à Dakar, capitale sénégalaise. Son corps vient d’être rapatrié à Conakry.
C’est à 10h 50 minutes ce 15 mars que l’avion de Air Sénégal transportant la dépouille de l’auteur de l’ouvrage «Soundjata ou l’épopée Mandingue» s’est posé sur le tarmac de l’aéroport Gbessia. Outre les membres de la famille du défunt, une importante délégation du Sénégal accompagne le corps. Elle est conduite par le Pr Hamadi Bocoum, Directeur général du Musée des Civilisations Noires et par Makhily Gassama, ancien ambassadeur du Sénégal en Guinée. Pour Daouda Tamsir Niane, Djibril n’était pas qu’un père : «Djibril Tamsir Niane, c’est d’abord un pédagogue, un éducateur. C’était un bon père qui a su nous encadrer toute la vie. Il va beaucoup nous manquer. Mais nous rendons grâce à Dieu et nous remercions les autorités guinéennes et sénégalaises qui ont fait le maximum pour que nous puissions être dans les meilleures conditions et pour le rapatriement du corps.»
Au bas de la passerelle, les ministres des Sports, Sanoussi Bantama Sow, de l’Enseignement Supérieur, Aboubacar Sylla, du ministre Secrétaire général à la Présidence, Naby Youssouf Kiridi Bangoura et de la ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Djènè Konaté. Cette dernière assure que la Guinée a perdu un homme qui a fait rayonner la culture guinéenne à travers le monde: «Le Pr Djibril Tamsir Niane a été un digne fils du pays qui a exporté la culture guinéenne à travers le monde, il a tout donné pour que la culture guinéenne rayonne. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui sur instruction de monsieur le Président de la République, pour lui rendre un dernier hommage, parce qu’il a tout donné à ce pays. Nous sommes obligés, au niveau du gouvernement, de lui rendre cet hommage qu’il mérite tant. Je sais qu’il va laisser un vide pour tous les Guinéens, les Africains, mais il n’est pas mort, parce que nous allons l’immortaliser.»
Peu avant 12h, le cortège funèbre a pris la direction du Chapiteau de Palais du peuple à Kaloum, où un symposium en hommage au défunt est en cours, au moment où nous mettions en ligne.
Yacine Diallo