Le 25 mars 2021, notre con(.)frère Amadou Diouldé Diallo, a été auditionné par le juge d’instruction auprès du TPI, Tribunal de première instance de Dixinn. L’audition s’est déroulée sur son lit de malade à l’hosto national Ignace-Deen, à Kaloum. Inculpé pour «offense au chef de l’Etat» dans une émission radiophonique, Amadou Diouldé Diallo a passé 26 jours derrière les infirmiers d’Ignace Deen, au titre de la détention préventive. Le 26 mars, Me Alseny Aïssata Diallo, du pool d’avocats de notre con(.)frère, que nous avons joint au téléphone, a déclaré que son client «a souhaité garder la réponse à toutes les questions à la barre.» Selon l’avocat sans vinaigrette, le juge d’instructions en a pris note. Me Alsény Aïssata Diallo espère un procès dans les jours à venir, dès que ces «petites formalités» dans la procédure prendront faim.
La veille, Me Saliflou-flou Béavogui, l’autre avocat sans vinaigrette du journaleux, a indiqué que «nous nous acheminons inéluctablement vers l’ouverture d’un procès que nous souhaitons rapide et accélérée. Il a l’avantage d’être purement et simplement libéré, c’est la loi elle-même qui le dit. A moins qu’une autre loi ne tombe d’ici là. Quelle que soit la décision qui sera prise contre lui, sa peine ne dépassera pas une amende de 5 000 000 GNF».
Sayon Cas-marrant, le coordinateur du collectif de soutien au journaleux, condamne le fait que la loi 002 sur la liberté de la presse soit mise de de côté pour enfermer Amadou Diouldé Diallo, car les délits de presse sont dépénalisés. «Il doit être traité en fonction de cette loi, pas sur la base d’une autre. La justice ne doit pas contourner cette loi afin d’en appliquer une autre. C’est une façon de museler la presse. Si Amadou Diouldé Diallo doit être jugé, il devrait l’être sur la base de la loi portant la liberté de la presse», a expliqué Sayon Cas-marrant.
Yaya Doumbouya