La vie au sein du Bloc Libéral n’est plus un long fleuve tranquille. Depuis que le deuxième congrès du parti a été annulé fin août 2020, le parti est confronté à des bisbilles. Il a enregistré ces derniers mois des démissions en cascade. Ces démissionnaires accusent Faya Millimouno, le président du parti, d’avoir annulé le congrès parce que plusieurs de ses proches n’auraient pas été élus. Pour justifier cette annulation, Faya avait accusé la fraude lors du vote. Le congrès n’est pour le moment pas repris, mais le bateau BL est en train de tanguer, au point que les protagonistes se sont retrouvés devant la justice. Le Président du BL a porté plainte contre Thierno Boubacar Baldé, ex-président du Conseil National des jeunes et ex-président de la commission en charge des questions électorales, Mamoudou Maz Bah, trésorier du parti, Mamadou Oury Diallo, secrétaire chargé des relations extérieures, Ibrahima Sory Sow, Boubacar Pita Bah respectivement secrétaire administratif du CNJ et secrétaire chargé de la culture et des sports ainsi que Dame Halimatou Baldé, vice-présidente du CNJ. M. Millimono a estimé qu’il a été diffamé par ses anciens amis lors d’une conférence de presse que ces derniers ont organisée le 30 novembre 2020, qui portait sur la crise qui minait le parti. Le procès s’est ouvert le 24 février au TPI de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma. Tous les accusés ont plaidé non coupables et réitéré n’avoir parlé que des dysfonctionnements au sein du parti dont Faya serait le seul responsable. L’affaire avait été renvoyée à ce 10 mars pour la suite des débats, mais elle est à nouveau renvoyée au 24 mars. La raison, l’indisponibilité de l’avocat de la défense. Me Abdoul Thiam a sollicité le renvoi pour des raisons de famille. La partie civile n’y a pas trouvé d’objection « parce que le droit à la défense est essentiel. Si les personnes poursuivies ont leur avocat, empêché, qui sollicite un renvoi à l’effet de se défendre, en tant que légaliste, je ne me suis pas opposé. Toute personne convoquée au tribunal a le droit de se faire défendre par un avocat qu’il a librement choisi » réagit Me Faya Lansana Kamano.
Yacine Diallo