Très effacé depuis que le Prési Alpha Grimpeur a opéré son passage en force du 18 octobre 2020, le Front national pour la défense de la Constitution reprend ses activités. La structure qui regroupe en son sein organisations de la société civile et partis politiques, a annoncé en début de semaine un changement de cap. Au-delà du refus de reconnaitre le Grimpeur et les institutions actuelles, le FNDC ouvre d’autres fronts. Ibrahima Diallo, responsable des opérations explique : « Ce sont les membres du FNDC en Guinée et à l’international qui ont décidé d’élargir le combat citoyen aux revendications sociales. Depuis qu’on a engagé le combat contre le 3e mandat, il y avait un vide en ce qui concerne les revendications sociales. Les citoyens se retrouvaient sans défense. La preuve, lorsqu’ils ont commencé le déguerpissement, aucun mouvement social n’a pris position pour rappeler à l’Etat que s’il a le droit de récupérer ses domaines, il a l’obligation d’indemniser ou de recaser les victimes. Voilà ce qui a motivé la réorientation du combat du FNDC ».
Mais bien des aigris estiment que cet acte posé par la coordination nationale du Front ne vise que deux choses : la reconnaissance tacite du 3e mandat du Prési Alpha Grimeur et l’exclusion des partis politiques des instances de décision du FNDC. Faux, selon Ibrahima Diallo: « Nous avons évalué ce qui n’a pas marché à l’interne pour nous parfaire afin d’évoluer. C’est une réorganisation interne que nous avons mise en place, cela peut arriver à toutes les organisations. Mais ce n’est pas un échec parce que monsieur Alpha Condé s’est imposé par les armes, pas parce qu’il est aimé par la population, donc ce n’est pas une faiblesse du FNDC…Ce changement n’a absolument rien à voir avec la présence des partis politiques, le mariage société civile et partis politiques marche un peu. La Guinée ne peut donc pas faire l’exception ».
Yacine Diallo