Le 11 mars, Mamadou Sylla, président de l’UDG (Union Démocratique de Guinée) chef de bile de l’opposition et sa file de Bah Oury, Mamadou Bah Baadiko, Makalé Camara, Mohamed Cissé et d’autres personnes ont rendu visite aux prisonniers politiques à la Maison centrale de Conakry. Près de deux heures, les politicards ont échangé avec 55 détenus sur les 60 prévus selon Mamadou Sylla.
«Nous pouvons dire que nous sommes satisfaits de notre démarche parce qu’ils nous ont tous remercié et encouragé de continuer ce que nous sommes en train de faire. Ils disent qu’ils voient nos démarches à travers la télé. Nous avons remonté leur moral et les ont encouragés. J’ai rappelé que moi-même j’ai fait 12 jours ici. L’actuel président a fait 2 ans et demi ici. J’ai rappelé cela pour qu’ils puissent continuer à avoir le courage», a expliqué le chef de bile de l’opposition. Il dit avoir rencontré Cherif Bah, vice-président de l’UFDG, Abdoulaye Bah de Kindia, Mme Doumbouyah Fatou Bangoura qui est souffrante. Selon Mamadou Sylla, Ousmane Gaoual, Cellou Baldé, Souleymane Condé atteints de COVID-19, n’ont pas pu les rencontrer mais auraient envoyé des messages de remerciements et se montreraient disponibles de le rencontrer. Qui a dit que ce n’est pas un dossier juridico-politique ou des détenus politiques qui sont à la maison centrale ? En tout cas, la déclaration du chef de bile de l’opposition s’inscrit en faux contre ceux qui disent que Cherif Bah, Ousmane Gaoual et Cie ne sont pas des détenus politique. Puisqu’il a fallu que le prési Alpha Grimpeur autorise la visite en prison pour que les autorités carcérales acceptent de leur ouvrir la porte. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux n’avaient pas eu de visite depuis six, trois ou un mois. A un moment donné, même les avocats n’avaient pas accès à eux. Le cas d’Ismaël Condé, vice maire en est un exemple des plus illustratifs. Il a fait six mois sans visite même de sa famille. «Nous remercions monsieur le Président de la République qui a accepté et qui a instruit le ministre de la justice de nous autoriser à rendre visite aux prisonniers. Le personnel pénitentiaire aussi était disponible. C’est le lieu de demander au ministère de la justice, aux magistrats d’accélérer le dossier. Des gens ont dit qu’ils ont fait six mois sans rencontrer un juge ni un avocat. Si quelqu’un est pris et on dit qu’il est en conflit avec la loi, il faut le juger rapidement pour qu’il sache de quoi il est reproché. Nous demandons à la justice de faire tout pour programmer les différents dossiers.» Mamadou Sylla dit que les prisonniers politiques sont physiquement bien portants. Aux «détracteurs» qui lui reprochent sa proximité avec le Prési Alpha Grimpeur, le chef de bile de l’opposition répond. «C’est vrai que nous pouvons demander la clémence du Président, mais c’est après condamnation. On va aller vers le président pour demander sa clémence pour essayer de pardonner au nom de la paix et la quiétude sociale. Sans cela, rien ne marche, voilà notre démarche. Il y en a qui disent que je suis proche du Président, j’ai dit que comment quelqu’un peut voir les détenus politiques s’il est loin du président, même si je suis de l’opposition comme eux. Comment je peux obtenir ce que je suis en train d’obtenir si je suis loin du président. Il faut dialoguer avec lui, s’asseoir avec lui-même, manger un repas avec lui, ainsi demander ce qu’on veut. C’est tout ça que la loi nous a autorisés. C’est mon devoir en tant que chef de file de l’opposition. Parce que tout est dans les mains du Président.»
Ibn Adama