Le 24 mars, Amadou Thierno Diallo, nouveau ministre de la coopération et de l’intégration africaine, a été installé dans ses fonctions. Le secrétaire général du gouvernement, celui du département et des cadres en grand nombre ont pris part à la cérémonie d’installation. Le nouveau ministre a indiqué qu’il est allé à ce département pour voir quelle stratégie mettre en place ou renforcer afin que non seulement les attentes du Gouvernement mais surtout celles des partenaires se réalisent. « A cet égard, la volonté politique du Chef de l’Etat, du Premier Ministre et du Gouvernement n’est plus à démontrer. En effet, à plusieurs reprises, le Président Alpha Condé a rappelé les grandes lignes des chantiers de son mandat de la quatrième république avec pour leitmotiv central Gouverner Autrement. Il s’agira de l’instauration d’une gouvernance tournée vers les aspirations du peuple à travers la mise en place d’une politique de développement axée sur la lutte contre la pauvreté. Cette aspiration passe forcément par une excellente stratégie de mobilisation des ressources tant intérieures qu’extérieures ».

Amadou Thierno a demandé aux cadres de connaître où se situe l’intérêt du pays afin d’harmoniser leurs méthodes et leurs approches. « En tout état de cause, je voudrais assurer les uns et les autres que je voudrais être un manager qui a la juste mesure de la vision, des objectifs, des défis et des moyens disponibles pour rechercher, à tout moment, avec son équipe, les solutions aux problèmes qui se posent à eux. Cela implique évidemment un sens de responsabilité et de conscience professionnelle de la part de mes collaborateurs. Je sais que je pourrais compter sur vous, chers collaborateurs. Quand on veut aller vite, on va tout seul. Mais, quand on veut aller loin, on va ensemble. Moi, j’ai envie d’aller loin et bien. Chacun de vous a un potentiel qu’il s’agira de faire prospérer pour l’image de marque de la maison ».

A peine installé, le nouveau ministre de la coopération doit faire face à d’énormes difficultés d’ordre structurel, institutionnel, managérial, surtout financier, a annoncé Hady Barry, secrétaire général du département. Qui indiqué qu’il est urgent de rédiger, faire valider et meubler un nouveau cadre organique plus adapté à l’effectif pléthorique du Ministère et aux exigences de la mission de contrôle et de suivi du Ministère des projets financés par le canal de la coopération bi et multi latérale, créer un bureau de stratégie et de développement doté d’un personnel compétent capable d’initier et de réaliser des études de faisabilité des projets de développement de grande envergure, mobiliser des moyens financiers pour améliorer le cadre de vie de travailleurs, doter le ministère d’un équipement moderne, de matériel NTIC, de moyens de déplacement pour les travailleurs ou du carburant afin de leur permettre de se rendre au travail sans trop de difficultés, mettre sur pied un plan robuste de renforcement de capacités des cadres du MCIA, etc.

Le département de la coopération compte 779 agents toutes hiérarchies et catégories confondues. Seulement 200 occupent des postes, les 500 autres perçoivent le salaire et errent dans la nature. Sous d’autres cieux, on les appelle des travailleurs…fictifs.

Ibn Adama