Le journaliste sportif et historien, Amadou Diouldé Diallo, sera finalement jugé en correctionnel le mardi 13 avril au tribunal de première instance de Dixinn. Il avait été arrêté le 27 février dernier pour « offense au chef de l’État» et écroué à l’issue d’une acrobatie judiciaire inédite dans un pays qui a décriminalisé les délits de presse depuis le 22 juin 2010. Durant son incarcération, plus d’un journaliste a exprimé sa compassion à l’endroit de celui que l’on appelle communément Diouldé. D’autres confrères ont reproché aux associations guinéennes des médias la « mollesse et le manque de solidarité » dont elles auraient fait preuve dans la défense du journaliste face à un pouvoir qui n’hésite plus à piétiner la liberté d’informer. En revanche, d’autres se sont réjouis de la mise sur pied du COSADD, le Collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo qui aura fait des mains et des pieds pour obtenir la libération du journaliste embastillé.

Il convient de rappeler que ce journaliste sportif risque de payer une amende de cinq millions de francs guinéens s’il est reconnu coupable des faits lui reprochés.